La nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), issue des législatives du 10 mai, a élu samedi à la majorité son président, Mohamed-Larbi Ould Khelifa, lors d'une séance plénière marquant le début de la 7ème législature. M. Ould Khelifa, qui a présidé la séance plénière en sa qualité de doyen de l'Assemblée, a été plébiscité à main levée au cours de la séance consacrée à l'installation des nouveaux députés. Candidat unique, M. Ould Khelifa, du parti du Front de libération nationale (FLN) dans la circonscription électorale d'Alger, succède à Abdelaziz Ziari. M. Ould Khelifa a été plébiscité notamment par les députés du parti du FLN et ceux du Rassemblement national démocratique (RND), alors que les élus du Parti des travailleurs se sont retirés de la salle, se disant "non concernés" par l'élection du président de l'Assemblée. Les députés du Front des forces socialistes (FFS) ont, quant à eux, contesté cette élection, estimant nécessaire la mise en place du règlement intérieur de l'Assemblée avant de procéder à l'élection de son président. Réagissant à cette contestation, M. Ould Khelifa a indiqué que la question du règlement intérieur de l'Assemblée sera prise en charge ultérieurement conformément à la loi en vigueur. La cérémonie d'installation de la nouvelle APN a eu lieu samedi matin et a été présidée par M. Ould Khelifa, assisté des deux plus jeunes députés, à savoir Assia Kenane (28 ans) et Hocine Maâloum (29 ans). Dans son allocution d'ouverture, M. Ould Khelifa a mis en exergue le rôle de l'APN dans "la poursuite de l'ancrage des fondements de la démocratie en Algérie", soulignant que "le foisonnement d'idées et la diversité des points de vue" au sein de la nouvelle Assemblée l'habilitait à être "une école de démocratie" et un appui à la stabilité". Lors de la cérémonie d'installation, il a été procédé à la constitution de la commission de validation de la qualité de membre qui a été chargée de l'élaboration d'un rapport exhaustif conformément aux décisions du Conseil constitutionnel. Cette commission est composée de 20 députés représentant les partis politiques habilités, conformément à la loi, à former des groupes parlementaires. Par ailleurs, la séance a été marquée, dès son ouverture, par le retrait des députés de l'Alliance de l'Algérie verte (Mouvements de la société pour la paix, Ennahda et El Islah) qui entendaient ainsi protester contre, la "fraude" qui aurait, selon eux, entaché les élections législatives du 10 mai dernier. De leur côté, les neuf députés élus du Front national algérien (FNA) ont indiqué qu'ils se considéraient "non concernés par les dernières déclarations du président du parti (Moussa Touati) et ses agissements". M. Touati avait assisté récemment à la réunion d'un groupe d'une quinzaine de partis politiques qui avaient décidé de créer un "front pour la sauvegarde de la démocratie" et boycotté la nouvelle Assemblée. Les députés du FNA ont, par la même occasion, assuré qu'ils seront présents à l'APN, en tant que "force d'opposition, pour défendre les droits légitimes des citoyens". La septième législature a vu le nombre de députés passer de 389 à 462 élus, dont 143 femmes. Vingt-sept partis politiques dont 9 nouveaux, en plus des indépendants, siègeront à la Chambre basse du Parlement.