Le président du réseau algérien de défense des droits des enfants (NADA), Abderrahmane Aarar, a appelé jeudi à Alger à la coordination des efforts entre les différentes parties concernées pour la protection des enfants du phénomène de mendicité. M. Aarar a indiqué dans une allocution à l'ouverture de la conférence organisée par le réseau NADA sur l'exploitation des enfants dans la mendicité que "les institutions de l'Etat et les organisations de la société civile et de la famille se doivent de coordonner leurs efforts pour la protection de l'enfant de ce phénomène". Il a insisté sur la mise en place d'un cadre juridique pour mettre l'enfant à l'abri de ce phénomène "grave", soulignant "l'importance de prendre en charge immédiatement les enfants qui y sont impliqués". Il a souligné en outre l'importance d'un suivi psychologique des enfants placés dans les centres d'accueil spécialisés en vue de leur réinsertion au sein de la société. La représentante du ministère délégué charge de la famille, Hassiba Houacine, a précisé dans son intervention, que le ministère avait mis en place un plan national de l'enfance (2008-2015) pour le prise en charge des enfants dont les enfants mendiants. Concernant le cadre juridique de cette catégorie, elle a affirmé qu'il existait un projet de loi en cours d'élaboration, déplorant toutefois, "l'inexistence d'études exactes sur ce phénomène dont sont victimes 18387 enfants selon les statistiques de 2005". Pour sa part, le secrétaire général de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Abdelouhab Morjana, a souligné "l'importance de l'action de sensibilisation avant les mesures coercitives énoncées par la loi". Le président de l'assemblée populaire communale de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina, s'est interrogé lui sur les raisons de ce phénomène. Louisa Ferchane, psychologue, a imputé les causes de ce phénomène à des facteurs sociaux dont la dislocation de la famille et la démission des parents de leur rôle au sein de la famille.