L'exposition "Grafika. 30 artistes de la jeune Espagne", comportant des œuvres d'artistes espagnols nés au milieu des années soixante-dix, a été inaugurée mercredi à l'Institut Cervantès d'Alger. Les tableaux, réalisés dans différentes techniques de peinture et de photographie, portent un regard critique sur la société de consommation et mettent la lumière sur la vie au cœur de la cité. Réalisées par des adeptes de l'art urbain avec des techniques mixtes sur toile, de l'acrylique sur papier, en papier couleur superposé, au crayon de couleur, au fusain ou encore par impression numérique sur papier, les œuvres des artistes espagnols seront exposées jusqu'au 15 septembre. Elles reflètent la libre expression des citadins à travers diverses pratiques, disciplines et méthodes, toutes ancrées dans la pratique artistique. Les œuvres dégagent, notamment, le caractère commun de la vie urbaine, cet "espace de communication qui rassemble toutes les tendances d'expression artistique", comme l'a présenté le commissaire de l'exposition, Mario Martin Pareja, lors du vernissage. Pour lui, l'art ne devrait pas s'exprimer uniquement dans des espaces qui lui sont expressément dédiés, comme les salles de spectacles, galeries d'arts, musées et autres, mais peut être présent dans chaque coin de rue, comme les stations de métro, moyens de transport, jardins publics, etc. Il a précisé que l'art urbain suscite des vocations dans différents domaines de l'art, citant comme exemple, le hip-hop, le skate-board, le muralisme, les graffitis, tout en rappelant que cet art s'inspire aussi de la vie sociale, de la télévision et de l'actualité politique. Aussi, a-t-il exprimé son étonnement de ne pas voir cet art qui véhicule de nouveaux langages et moyens d'expression, présent partout dans le monde.