La confusion entoure toujours la tenue vendredi à Alger de la session ordinaire du comité central (CC) du parti du Front de libération nationale (FLN) alors que les travaux prévus initialement dans la matinée tardent à commencer en raison des conditions qui entouraient cette circonstance marquée par la présence de contestataires qui exigeaient le vote secret des décisions à soumettre au CC". Selon des sources proches de la rencontre, les contestataires ont envahi l'estrade en demandant au SG du parti, Abdelaziz Belkhadem l'adoption du "mode de vote secret et l'admission des six membres de CC, suspendus après avoir rejoint d'autres listes lors des dernières législatives. Abdelaziz Belkhadem était arrivé dans la matinée au moment où des contestataires, empêchés de rentrer à l'intérieur du lieu de la réunion, se sont regroupés. Une réunion préparatoire à la session s'était tenue récemment et portait sur "les dispositions susceptibles de garantir le bon déroulement de cet important rendez-vous dans le parcours du parti". Il était prévu que cette session examinera les questions organisationnelles, sur la base des textes régissant le fonctionnement du parti, avait indiqué un communiqué du bureau politique du FLN. Cet organe du parti avait fait savoir que "le vote des questions procédurales, des résolutions et décisions se fait à main levée comme stipulé dans le règlement intérieur du parti notamment le 4e paragraphe de l'article 13". Les membres convoqués à cette session du comité central sont au nombre de 333 sur les 348, après qu'il a été enregistré le décès de six membres, deux cas frappés d'incompatibilité, deux membres ont été suspendus et huit autres se sont portés candidats sur d'autres listes lors des dernières législatives, avait-on souligné. Initialement, l'ordre du jour de la session comportait trois points relatifs aux résultats des législatives du 10 mai, la préparation des prochaines élections locales et l'adoption des rapports sur les activités du FLN pour le semestre écoulé et l'application du budget 2011, outre des questions d'ordre organisationnel. Par ailleurs, quatre dirigeants du parti avaient dénoncé le contenu du communiqué du bureau politique dans lequel "le SG s'est détourné de ses engagements". Il s'agit selon Affane Kezzane, Abderrazzak Bouhara, Mohamed Boukhalfa, Ahmed Sebaa et Abdelkader Hadjar, du mode de vote concernant le retrait de confiance (vote secret ou à main levée), qui est le meilleur moyen d'expression démocratique". Ils ont estimé que ces manœuvres "auront de lourdes conséquences et des dérapages dangereux sur le devenir du parti".