Abdelaziz Belkhadem aura fini par conc�der le principe d�un vote de confiance sur son poste de secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale comme exig� par ses contestataires au sein du comit� central, d�s l�ouverture de sa session, pr�vue vendredi et samedi � l�h�tel Ryadh de Sidi-Fredj, � Alger. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Une session ordinaire certes, mais qui s�annonce des plus explosives. L�enjeu n��tant rien moins que l�avenir de Abdelaziz Belkhadem � la t�te du parti majoritaire � moins de deux ann�es de la pr�sidentielle, la bataille sera certainement f�roce entre l�actuel SG et ses contestataires qui d�tiennent la majorit� au sein du CC. La tension est d�ailleurs telle, � la veille de cette session, que, pour la premi�re fois dans l�histoire du parti, l�int�gralit� des travaux, la c�r�monie d�ouverture compris, aura lieu dans un huis clos herm�tique ! Certaines personnalit�s au parti redoutent m�me des affrontements entre membres du CC. Un risque que le comit� des sages compos� d��minentes personnalit�s que sont Ahmed Sbaa, Affane Guezzane Djillali, Mohamed Boukhalfa et Abderrezak Bouhara, tente de circonscrire. Renforc�es par le redoutable Abdelkader Hadjar, l�actuel ambassadeur d�Alg�rie � Tunis, ces personnalit�s ont longuement rencontr� Abdelaziz Belkhadem au si�ge du parti � Hydra, dans la soir�e de mardi dernier. �Ils ont retrouv� en face un Belkhadem tr�s tendu et qui ne voulait m�me pas entendre parler de vote de confiance. Sa seule proposition consistait en la lecture, en pl�ni�re, des deux motions : celle des contestataires et celle le soutenant. Ce � quoi s�opposera fermement Abdelkader Hadjar. �Il est hors de question ! Cette fa�on de faire diviserait le parti. Vous n�avez qu�� appliquer les statuts et r�glements du parti�, lui r�plique Hadjar. Selon une source cr�dible, c�est Hadjar qui aura donc oblig� Belkhadem � accepter le principe du vote de confiance. �Belkhadem finira par accepter mais propose que cela se fasse � main lev�e tandis que ses interlocuteurs optent pour un vote � bulletin secret. Les deux parties finiront par s�entendre sur une solution m�diane : il y aura vote, d�s l�ouverture des travaux, sur le mode de vote pour le renouvellement ou le retrait de confiance au SG. Les membres du comit� central trancheront, � main lev�e, si le vote de confiance aura lieu � bulletin secret ou � main lev�e.� Ce rocambolesque processus �lectoral d�note, � lui seul, �la confiance qui r�gne� entre les deux camps � la veille d�une session qui fera certainement date dans l�histoire du parti et qui p�sera s�rement sur la situation politique nationale, � court et � moyen terme. Et ce n�est pas tout. Autre objet de litige entre les deux partis, la liste des membres du comit� central dont Belkhadem d�nie la qualit�. Entre autres, l�ancien ministre du Tourisme, Mohamed S�ghir Kara, et, surtout, un ministre en exercice, celui de la Formation professionnelle, Hadi Khaldi en l�occurrence. Or, les deux concern�s refusent cette �sentence qui ne repose sur aucun texte du parti� et affirment bel et bien qu�ils seront pr�sents, vendredi � l�h�tel Ryadh. �Ma crainte, nous confie un vieux dinosaure de l�ex-parti unique, est que cela se termine en queue de poisson. C�est la seule solution pour Belkhadem d��viter une destitution certaine�. Il faut dire qu�� 210, (sur les 351 membres que compte le CC), les contestataires partent majoritaires. Certes. Mais ce chiffre sera-t-il le m�me, vendredi ? �Pas si s�r !� tranche, ironique, un membre influent dans l�entourage de Belkhadem. �Le SG a plus de 200 membres qui ont officiellement sign� une motion en sa faveur�, nous explique, affirmative, notre source. Des pressions, sous diverses formes, auront ainsi �t� exerc�es sur certains membres du comit� central depuis quelques jours. Et comme le r�sume notre interlocuteur, �il n�y a pas que des anges au FLN !�. C�est ce qui explique, du reste, l�insistance de Belkhadem sur le mode de vote � main lev�e...