Le comité préparatoire de la conférence des Nations Unis sur le développement durable (Rio +20) a clôturé ses travaux samedi, après quatre jours d'âpres négociations sur le projet de document final devant être présenté au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. N'ayant pas obtenu de consensus sur le projet de document en question, en raison de multiples divergences de fond entre les différents pays et groupes de pays, la présidence brésilienne, qui conduira les travaux jusqu'à la fin de la conférence, a présenté un nouveau texte en tenant compte des différentes positions exprimées et autres discussions ayant eu lieu tout au long des travaux du comité préparatoire. L'Algérie, en sa qualité de président du Groupe des 77 et la Chine, a souligné que ce nouveau document final pourrait constituer une base de travail pour la reprise des négociations dès lors qu'il prend en charge un certain nombre de préoccupations des pays en développement. L'Algérie, a mis l'accent toutefois, sur le caractère général du document et sur les insuffisances qui le caractérisent, auxquelles il conviendrait de remédier durant les prochains rounds de négociations. Ces rounds de négociations se sont poursuivis dimanche au sein des différents groupes, sur la base de ce nouveau texte, mais les divergences profondes qui subsistent entre les pays en développement et les pays développés sur des questions essentiels laissent planer un climat de scepticisme et de morosité parmi les nombreuses délégations présentes à Rio. Le document devant être soumis au sommet des chefs d'Etat, et de gouvernement porte essentiellement sur les thématiques liées à l'économie verte, le cadre institutionnel, les objectifs du développement durable ainsi que les moyens de mise en œuvre (financement et transfert de technologies). Le point d'achoppement concernent en particulier les questions relatives au cadre institutionnel et à l'économie verte. Le caractère ardu des questions en suspens, qui a influé sur le rythme des négociations, il n'est pas exclu que celles-ci soient soumises pour arbitrage au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement à partir du 20 juin 2012.