Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a eu une intense activité à Malabo. Le président a pris part, dans la matinée du mercredi, à la réunion du sous-comité de haut niveau du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) sur les infrastructures, au cours de laquelle il avait souligné les étapes «significatives» franchies par le NEPAD qui fêtait la 10e année de sa mise en oeuvre. Ainsi et lors de ce 25e Sommet du comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du NEPAD, le Chef de l'Etat avait indiqué que «les principaux goulets d'étranglement» qui entravent la réalisation des projets intégrateurs, tels que l'accès aux financements, les rôles respectifs des secteurs public et privé, ou des exigences organisationnelles et nominatives inter-pays, ont été identifiés. L'Algérie, qui est chef de file de deux projets intégrateurs, à savoir la route transsaharienne (Alger-Lagos) et la fibre optique reliant Alger, en passant par le Niger aux pays de l'Afrique de l'Ouest, a terminé les tronçons de ces projets qui traversent son territoire. Elle a également achevé les études des parties de ces projets qui traversent le Niger, dont les travaux vont être lancés dans ce pays, avec un financement des banques partenaires du développement en Afrique, à l'instar de la Banque africaine du développement qui s'est engagée à financer en 2013, le tronçon de la route transsaharienne, sur une distance de 2225 km, et qui traverse le Niger. Le président Bouteflika a pris part, dans la soirée de mercredi à trois autres réunions successives, à savoir la 35e session du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) et la réunion de haut niveau des dirigeants africains au processus de la préparation de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable (RIO+20). Il a pris part, enfin, à la réunion des dix chefs d'Etat et de gouvernement sur la réforme des Nations unies et la réunion du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement sur les changements climatiques. Le président Bouteflika avait insisté, lors de son intervention à la réunion des dirigeant africains de préparation pour Rio+20, dédiée au développement durable, sur la nécessité pour l'Afrique de «veiller à ce que le processus préparatoire soit transparent et inclusif de manière à assurer dans toutes ses phases et à tous les niveaux des discussions une présence effective et active de l'Afrique». Il avait également mis en exergue, dans ce contexte, le concept de l'économie verte, autour de laquelle, avait-il signalé, il n'existe pas encore de consensus sur sa définition, ni sur les modalités précises de son développement. C'est ainsi qu'il avait plaidé pour que les pays africains «apportent leur contribution à ce nouveau concept et développent une position en coordination avec le Groupe des 77». Considérant que l'économie verte «est incontestablement l'enjeu du futur et représente un gisement considérable de croissance pour les prochaines décennies», il avait préconisé l'organisation d'une transition «ordonnée» qui suppose, avait-il souligné, «la facilitation des transferts des technologies propres et le développement des capacités». «Il importe aussi de poser les bases d'une coopération internationale rénovée pour que l'économie verte ne soit pas source de déséquilibre et d'inégalité de développement», avait préconisé, à ce propos, le chef de l'Etat. A la réunion du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques, le président Bouteflika avait mis en exergue la position commune des pays africains, sur cette question, soulignant, à ce propos, qu«'en maintenant sa cohésion, l'Afrique s'est imposée comme un acteur à part entière dans les négociations internationales sur le climat». «Ces négociations comportent de grands enjeux pour le continent qui se trouve être le plus affecté par le phénomène des changements climatiques dont il n'est aucunement responsable», avait relevé le président de la République lors de cette réunion.