Le département d'Etat a relevé mardi que certains efforts avaient été engagés par l'Algérie pour lutter contre le trafic des personnes, qui touche notamment ceux venant de l'Afrique subsaharienne, mais considère que des insuffisances persistent pour lutter efficacement contre ce fléau. Dans son rapport mondial 2012 sur le trafic humain, le département d'Etat observe que le plus souvent, ‘‘des hommes et des femmes de l'Afrique sub-saharienne entrent en Algérie volontairement mais de manière illégale, souvent avec l'aide de passeurs, dans le but de se rendre en Europe''. Selon le département de Hillary Clinton, ‘‘les réseaux criminels qui, parfois, s'étendent jusqu'à l'Afrique subsaharienne et à l'Europe sont impliqués à la fois dans la contrebande et dans la traite des êtres humains''. Il souligne que ‘‘l'Algérie interdit toutes les formes de la traite humaine en vertu de l'article 5 de son code pénal'', promulgué en mars 2009, précisant que les peines prévues vont de trois à 10 ans d'emprisonnement. A ce propos, il considère que ces sanctions ‘‘sont suffisamment sévères et proportionnelles à celles prescrites en vertu du droit algérien pour d'autres crimes graves, tels que le viol''. Le département d'Etat note que le gouvernement algérien engage des poursuites judiciaires en vertu de la loi mais les mesures adéquates pour protéger les victimes restent insuffisantes. Par ailleurs, il indique que le gouvernement algérien a mené une campagne de sensibilisation du public sur la traite des personnes en organisant plusieurs séminaires dans les grandes villes du pays. Ces actions, a-t-il poursuivi, visent à ‘‘sensibiliser les jeunes sur leurs droits légaux dans le lieu de travail en mettant l'accent sur la détection de la traite des personnes et l'abus en milieu de travail''. En outre, souligne encore le département d'Etat, le gouvernement a poursuivi l'organisation de sessions de formation de lutte contre le crime organisé et le trafic humain, destinées aux deux corps de la Police et de la Gendarmerie.