L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a accepté jeudi la demande formulée par le gouvernement du Mali d'inscrire Tombouctou et le Tombeau des Askia sur la liste du patrimoine mondial en péril, lit-on sur le site électronique de l'organisation. Le gouvernement malien avait convenu en mai dernier avec l'Unesco d'une série de mesures pour la préservation des sites du patrimoine culturel comme celui de Tombouctou et demandé au Comité du patrimoine mondial d'inscrire Tombouctou et le Tombeau des Askia sur la liste du patrimoine mondial en péril. La décision vise, selon l'organisation, "à favoriser la coopération et le soutien en faveur de sites menacés par le conflit armé qui affecte la région" depuis la fin mars dernier. Le Comité, réuni à Saint-Pétersbourg jusqu'au 6 juillet, a également demandé aux voisins du Mali "de mettre tout en œuvre pour prévenir le trafic d'objets culturels en provenance de ces sites", selon l'Unesco. Les 21 membres du Comité du patrimoine mondial ont exhorté l'Union africaine et la communauté internationale à faire tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou, inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1988 et le Tombeau des Askia, inscrit en 2004. Dans un communiqué rendu public le 16 avril, l'Organisation onusienne avait appelé à une action concertée pour éviter la perte des trésors documentaires de Tombouctou, suite aux informations faisant état du saccage et du pillage des lieux abritant des milliers de livres et de documents anciens, remontant à plusieurs siècles. Outre les manuscrits, Tombouctou, dont les sites sont classés sur la liste du patrimoine de l'humanité depuis 1988, abrite des merveilles architecturales en terre (mosquées de Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia), outre les seize cimetières et mausolées.