Le rôle de la culture et sa contribution à la construction et à l'enrichissement de la mémoire collective des Algériens a été mis en exergue, mercredi à Mostaganem, par les participants au colloque intitulé "50 ans de culture en Algérie". Lors de cette rencontre, organisée à la veille de la célébration du cinquantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, les intervenants ont affirmé, en présence des autorités locales et de membres de la famille révolutionnaire et d'intellectuels de la région, que la culture, dans toutes ses formes telles que la littérature, la poésie, le théâtre, la musique et les beaux-arts, a contribué de manière significative à la construction de la mémoire collective en Algérie. Avant l'indépendance, la culture se basait seulement sur le talent, mais après 1962, elle dépend désormais de la formation à la faveur de grandes écoles spécialisées, des universités et des laboratoires qui ont contribué à l'enrichissement des concepts esthétiques et la promotion du goût, ont-ils soutenu. Dans sa communication "Le cinquantenaire de la littérature en Algérie" Bachir Bouyedjra de l'Université d'Oran a abordé l'initiative prise par l'Etat algérien dans les années soixante-dix concernant l'enseignement obligatoire et sa gratuité, affirmant que cette décision historique fait la fierté de l'Algérie. Le même intervenant a souligné que la littérature produite durant la révolution était une littérature résistante et engagée. Son objectif était la libération du pays, ajoutant que l'université algérienne a fortement contribué à donner une dimension universelle à la littérature et au littéraire. Il a également salué les divers événements et manifestations organisés par l'Algérie ces dernières années, notamment "L'année algérienne en France", "Alger, capitale de la culture arabe" et "Tlemcen, capitale de la culture islamique" qui ont contribué à la publication de nombreux ouvrages dans diverses disciplines. Pour sa part, le président du Conseil national des arts et de la littérature, Abdelkader Bendamache a mis l'accent, dans sa communication intitulée "50 ans de musique en Algérie", sur les divers genres musicaux que recèlent l'Algérie et leur contribution à la glorification de la révolution au cours des 50 dernières années. Il a également souligné la nécessité de recueillir le patrimoine musical pour le préserver aux générations futures, notant que le Conseil national des arts et de la littérature a réalisé, depuis 2007, environ 35 ouvrages dans l'anthologie de la musique de différents artistes et chanteurs de genres musicaux en Algérie et 350 CD de ces musiciens pour les préserver. Le programme de cette rencontre, organisée par l'Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, comporte deux autres communications intitulées "Histoire de l'art algérien : 50 ans de création artistique" de l'artiste et directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Mostaganem, Amar Hachemi, et "Le théâtre algérien au cours des 50 dernières années" du journaliste et écrivain Bouziane Benachour. Une cinquantaine de tableaux de peinture a été exposée en marge de cette rencontre mettant en exergue les souffrances du peuple algérien pour l'indépendance de son pays et autres traitant du processus de construction de l'Algérie moderne, réalisées par les étudiants du département des arts plastiques de l'Université "Abdelhamid Ibn Badis" et de l'école régionale des Beaux-Arts de Mostaganem.