La relance de l'industrie en Algérie exige à la fois la contribution des entreprises privées et publiques dans le cadre d'une nouvelle organisation du secteur, a affirmé lundi le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. La relance de l'industrie "ne peut être le seul fait du secteur privé. Le secteur public marchand peut servir de locomotive pour initier et encadrer des actions de promotion et d'expansion industrielles", a-t-il indiqué dans un entretien à l'APS à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Selon lui, l'avenir du secteur industriel algérien est tributaire de sa capacité à relever certains défis majeurs à savoir : la mise à niveau technologique des entreprises, l'institution de mécanismes de concertation intersectorielle et l'engagement d'une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation. M. Benmeradi a évoqué, dans ce contexte, la stratégie de relance industrielle engagée par l'Etat et qui consiste notamment à soutenir un nombre d'entreprises nationales activant dans des filières à forte valeur ajoutée pour en faire un levier au développement des PME. "Pour cela, nous oeuvrons pour faire émerger un certain nombre de grandes entreprises performantes publiques et privées notamment dans certaines filières que nous considérons comme stratégiques. Ces grandes entreprises permettront, de développer autour un tissu de PME dynamiques", a expliqué le ministre. La réussite de cette stratégie nécessite, a-t-il dit, "la mise en place d'une nouvelle organisation du secteur, dont la réhabilitation doit redevenir un enjeu national auquel toutes les parties prenantes doivent pouvoir apporter leur contribution". "Il s'agira pour nous de mettre à niveau nos entreprises, d'améliorer leur compétitivité industrielle et de bâtir une industrie innovante, pourvoyeuse de valeur ajoutée, créatrice de richesse et d'emploi, et garante d'une économie compétitive peu dépendante des hydrocarbures". M. Benmeradi a cependant assuré que l'expérience industrielle acquise par l'Algérie depuis plusieurs décennies lui confère "un avantage comparatif inégalé par rapport aux pays à structure économique similaire". Pour lui, le secteur industriel demeure "le moyen le plus puissant" pour que l'Algérie réussisse son intégration dans l'économie mondiale et devenir ainsi un pays émergent et une puissance régionale. "Il s'agit de se mobiliser pour impulser la croissance industrielle prévue à court et à moyen terme et la pérenniser dans le temps", a-t-il recommandé.