Un hommage appuyé a été rendu au maître de la musique et de la chanson constantinoises, le regretté cheikh Hamou Reggani, dit Hamou Fergani, à travers une interprétation magistrale de "Mouachahat" par la jeune association "El Kasantinia" pour le patrimoine musical. Le commissaire du festival culturel national du malouf de Constantine a donné, dimanche soir pour la circonstance, un bref aperçu sur la vie et l'œuvre de cheikh Hamou, né en 1886 à Constantine et décédé en 1971, avec le sentiment du devoir accompli et l'assurance d'une relève de qualité. M. Rabah Aissou a précisé, dans ce contexte, que cheikh Hamou Fergani, père de Mohamed-Tahar Fergani, avait acquis les fondements de la musique et rencontré les plus grands maîtres, ajoutant que le timbre de la voix du cheikh et son style de chant avaient constitué autant d'atouts qui lui avaient permis de gagner rapidement une place de choix sur la scène constantinoise. Les 15 jeunes artistes composant l'association "El Kasantinia", portant le costume traditionnel constantinois, guidés par le président et directeur artistique Rabah Khettat, ont entamé la soirée par des Ankilabat Hsin, une nouba caractérisée par le changement de mode et non pas de rythme, ce qui a eu pour effet de créer une ambiance musicale qui a captivé la salle. "Hal Sakatni Erraha Ainaki", "Sayidi Afaal ma Yassourouk", "An manaatoumou anna ladid el wissal" , "Ayouha Essaki ileika el mouchtaki", "Man yaloum el ouchak", "Ya chakik el badr" ont constitué l'ensemble des Mouachahat de cette soirée, amputée cependant par l'absence de l'association "El andalous" de Guelma qui n'a pu faire le déplacement jusqu'à Constantine.