Le président de la transition au Mali Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra sont favorables à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale tel que décidé par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), rapporte jeudi la presse malienne, citant de hauts responsables au ministère des affaires étrangères. "Le Président et le Premier ministre ont bien accueilli la décision de la Cédéao relative à la formation d'un gouvernement d'Union Nationale qui devra intervenir d'ici fin juillet", précise-t-on de même source. La ministre des Maliens de l'Extérieur et de l'Intégration Africaine, Traoré Rokiatou Guikiné avait affirmé, mardi à Paris, la disposition de l'exécutif de transition à une telle démarche. Mme Traoré s'est rendue dans la capitale française pour rendre compte au président Dioncounda des décisions prises au sommet de la Cédéao à Ouagadougou le week-end dernier par le groupe de contact de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur le Mali. Les deux personnalités de l'exécutif malien de transition ont convenu que cette forme de gouvernement doit s'ouvrir à toutes les composantes politiques pour que chacun des Maliens puissent se reconnaître en ce gouvernement et assumer une bonne conduite de la transition, rapporte la presse malienne. Des responsables qui se sont prononcés à ce sujet ont assuré que le Mali est en phase avec les décisions du groupe de contact de la Cédéao et qu'il faut renforcer l'armée malienne pour qu'elle puisse s'occuper de sa mission d'assurer l'intégrité du territoire malien. Depuis près de trois mois, le Nord du Mali est sous le contrôle de groupes islamistes radicaux qui ont évincé les séparatistes Touaregs. A la faveur de la dégradation de la situation sécuritaire à la suite du coup d'Etat du 22 mars dernier, les séparatistes Touaregs se sont alliés aux groupes Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) pour prendre le contrôle du nord du pays. Quelques semaines après, ces derniers se sont retournés contre leurs alliés Touaregs pour les déloger des trois grandes villes du Nord (Tombouctou, Gao et Kidal).