Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), réuni samedi à Addis Abeba, a exhorté le Soudan et le Soudan du Sud à résoudre leurs différends d'ici le 2 août, date-butoir fixée par la communauté internationale. Les négociations entre les deux Soudans sur les sujets de tension non réglés par leur accord de paix de 2005 ont repris jeudi 12 juillet à Bahar Dar, dans le nord-ouest de l'Ethiopie, s'est félicité le CPS dans un communiqué lu devant la presse par le commissaire de l'UA à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra. Le CPS "exhorte les parties à profiter de cette opportunité pour conclure des accords sur toutes les questions en suspens notamment la sécurité, le pétrole (...), les frontières, le statut de (leurs) ressortissants et le statut final de (la zone contestée de) Abyei", selon ce texte. Les présidents soudanais Omar el-Béchir et sud-soudanais Salva Kiir ont participé tous deux à la réunion. "L'état d'esprit et la volonté de paix étaient manifestes", a affirmé aux journalistes le président en exercice du CPS, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara. "Il y a une véritable volonté d'être en paix dans cette région, et de travailler à cela, car sans paix il n'y aura pas de développement et les deux Etats ont tout intérêt à consolider cette évolution et de renoncer à la violence", a-t-il poursuivi. Les tensions restent persistantes entre les deux Soudans, en raison de différends non réglés, depuis que Juba a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011, après près d'un demi-siècle de guerres civiles. Juba, qui a récupéré 75% de la production pétrolière du Soudan d'avant la sécession mais reste tributaire des oléoducs du nord pour l'exporter, a stoppé en janvier sa production de brut, accusant Khartoum de détourner son pétrole sur fond de désaccord sur les redevances de transit.