La Banque mondiale a affirmé mercredi que les restrictions israéliennes restaient "le principal obstacle" au développement de l'économie palestinienne, tout en observant qu'une économie palestinienne durable ne pouvait continuer à dépendre de l'aide étrangère. Dans un rapport intitulé "une économie durable d'un futur Etat palestinien", l'institution de Bretton Woods considère que "seul un secteur privé dynamique et à croissance rapide sera en mesure de fournir les emplois nécessaires face à la croissance démographique palestinienne, et de générer les revenus nécessaires pour financer les services publics essentiels". Néanmoins, a-t-elle soutenu, "la suppression des restrictions israéliennes à l'accès aux marchés et aux ressources naturelles continue d'être une condition préalable pour l'expansion du secteur privé palestinien". La BM fait également valoir qu'il restet beaucoup à faire pour améliorer l'environnement des affaires afin de soutenir un futur Etat palestinien. Dans son commentaire, l'économiste principal et auteur principal de cette étude, John Nasir, note que "l'Autorité palestinienne a fait des progrès constants dans de nombreux domaines en vue d'établir les institutions nécessaires à un futur Etat, mais l'économie n'est actuellement pas assez solide pour porter un tel Etat". "La viabilité économique ne peut pas être fondée sur l'aide étrangère et il est donc essentiel que l'Autorité palestinienne accroisse le commerce et stimule la croissance du secteur privé", poursuit-il. A ce propos, il est à rappeler que l'Autorité palestinienne a exhorté, à plusieurs reprises, les pays donateurs à lui verser les fonds promis pour l'aider à traverser la pire crise financière qu'elle ait connue. Sur environ un (1) milliard de dollars promis par les pays donateurs pour l'année 2012, l'Autorité palestinienne a reçu, jusqu'à présent, environ 480 millions de dollars. Le rapport de la BM affirme que "la croissance future de l'économie palestinienne dépendra de la façon dont elle peut s'intégrer dans l'économie mondiale et de profiter de ses principales richesses qui sont, cite-t-elle, une population bien instruite et entreprenante, et l'emplacement d'un futur Etat palestinien comme ‘‘une passerelle entre le monde arabe et l'Europe". ' Le rapport estime qu'afin de permettre à l'économie palestinienne d'améliorer sa compétitivité et d'aller à des produits à haute valeur ajoutée, "l'investissement dans le système d'éducation est la clé pour assurer un meilleur lien entre les compétences formées et les besoins du secteur privé".