Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi les militaires maliens "à retourner dans leurs casernes et à s'abstenir de toute ingérence dans les affaires politiques" du pays. Dans une déclaration, les 15 pays membres prennent aussi note des préparatifs pour le déploiement par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'une force panafricaine au Mali mais disent attendre des clarifications, notamment de la part du gouvernement malien. Ils "réaffirment que le Conseil National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l'Etat (CNRDRE) doit être dissout" et appellent les autorités de transition à exercer "un contrôle effectif du pouvoir civil sur les forces armées". Le Conseil répète par ailleurs son inquiétude devant la "menace terroriste accrue et les atteintes aux droits de l'homme" dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes terroristes. Ils invitent aussi la Cédéao "à faire en sorte que le gouvernement malien clarifie sa position" à propos de ce déploiement, auquel Bamako doit donner son accord formel. La Cédéao se tient prête à envoyer une force régionale de 3.300 hommes pour aider l'armée malienne à reconquérir le nord du pays aux mains de groupes terroristes, mais attend un mandat de l'ONU et une aide extérieure, notamment logistique, ainsi qu'une demande formelle de Bamako. Le Conseil de sécurité s'est abstenu jusqu'à présent de donner un mandat à une telle force, attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission. Le Conseil de sécurité avait débattu mercredi de la situation au Mali en présence de responsables de la Cédéao et de l'Union africaine.