L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté 500.000 tonnes de blé dur au mois d'août pour couvrir les besoins du début de 2013, en prévision d'une hausse des prix des céréales sur le marché international, a-t-on appris mardi auprès de l'Office. L'OAIC a acheté 500.000 tonnes de blé dur au mois d'août, l'équivalent de deux mois de consommation en 2013 à un prix en dessous du prix affiché actuellement sur le marché international, a indiqué à l'APS le directeur du commerce extérieur à l'OAIC, M. Chergui. ''La production nationale et sa collecte par l'OAIC pourra suffire jusqu'au 10 janvier prochain. Au-delà de cette date, nous aurons des besoins de consommation à satisfaire par l'importation'', a-t-il dit. Les prévisions du secteur tablent sur une production de 56 à 58 millions de quintaux lors de cette campagne 2011-2012 contre 45 millions de quintaux la saison précédente. ''Si nous ne faisons pas des achats maintenant au moment où les récoltes mondiales ont lieu, les prix risquent d'augmenter encore plus d'ici la fin de l'année sans compter les délais d'embarquement à respecter'', a ajouté M. Chergui. L'Algérie dispose d'un dispositif de régulation du marché des céréales qui fonctionne avec un stock stratégique constitué de production nationale et des appoints d'importation suivant un programme échelonné. L'OAIC est également sorti sur le marché en juin pour importer 600.000 tonnes de blé tendre au prix de 286 dollars/T contre un prix actuel de 350 dollars/T. En faisant ces achats, l'office a anticipé sur la récolte canadienne qui s'annonce relativement bonne cette année. ''Mais les Canadiens risquent de faire la loi, d'autant plus qu'ils ont ouvert leur marché à la concurrence qui peut pousser les prix à la hausse'', a-t-il expliqué. Autre indicateur du marché, la chute des rendements du maïs aux Etats-Unis qui pourraient créer une pression sur les blés. ''La moyenne des rendements en maïs aux Etats-Unis qui se situe entre 100 et 110 q/ha est attendue à 75q/ha cette année. Le déficit en maïs qui ne sera pas disponible sur le marché sera comblé par des blés, y compris le blé dur. C'est une probabilité forte à très forte », a expliqué encore ce responsable. L'Algérie a importé à fin avril dernier pour 400 millions de dollars de céréales, essentiellement du blé tendre, contre 800 millions de dollars à la même période de 2011, indique l'OAIC.