Pas moins de 4,6 millions de personnes sont exposées au risque d'insécurité alimentaire à cause du conflit dans le nord du Mali et de la crise alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel, selon les résultats du rapport d'une agence onusienne couvrant la période allant du 11 au 22 août 2012. "Le Mali est toujours en proie à une grave crise alimentaire et nutritionnelle, avec environ 4,6 millions de personnes actuellement en situation de risque d'insécurité alimentaire. La situation sécuritaire et politique dans le nord du Mali crée une situation de crise exacerbée et a un impact dévastateur sur la production agricole ", note un rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha) dont l'APS a reçu une copie. Depuis le début de la crise et à cause du conflit, environ 442.775 personnes ont été forcées de fuir le nord du pays, dont 174.000 sont des déplacés internes et 268.775 des réfugiés dans les pays voisins, a précisé l'Ocha. Depuis le 1er janvier, 159 cas de choléra et 12 décès ont été signalés dans les régions de Gao et d'Ansongo (Nord). Quelque 11.663 personnes sont sinistrées et 5 personnes sont mortes, conséquence des inondations dans les régions de Ségou et de Kayes. Les différents partenaires humanitaires redoublent d'efforts pour apporter assistance à ces populations et lutter notamment contre l'épidémie de choléra qui sévit au Mali. Ainsi, à ce jour, 553 000 personnes ont bénéficié du programme alimentaire pour le Mali. Sur ce total, 148.100 bénéficiaires ont été assistés dans les régions du Nord avec les partenaires activant dans l'humanitaire. Les activités de la campagne d'hivernage prévues par l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sont actuellement en cours et portent essentiellement sur les implantations de parcelles de rizipisciculture dans les régions de Ségou, Sikasso et Mopti. La FAO a financé la direction nationale de la pêche du Mali (DNP) pour la mise en œuvre d'un projet d'empoissonnement de mares dans la région de Ségou mais la situation sécuritaire dans le Nord rend délicate la mise en œuvre des activités pour l'ensemble des partenaires humanitaire et les pluies diluviennes et les inondations rendent l'accès difficile dans certaines régions, selon la même source. Concernant l'assistance prodiguée aux enfants, sur 149.965 enfants soignés de janvier à juin 2012, 103.455 ont été admis pour le traitement de la malnutrition aiguë-modérée, 40.475 pour le traitement de la malnutrition aiguë-sévère et 6.035 pour le traitement de la malnutrition aiguë-sévère avec des complications. L'UNICEF et le PAM ont mis en place, de ce fait, des programmes de prévention et de prise en charge de la malnutrition aiguë des enfants.