Le projet d'élaboration d'une norme de qualité des bijoux traditionnels algériens (TEDJ) "est actuellement achevé à 80 %", a indiqué mardi à Batna le directeur général de l'artisanat traditionnel et des métiers au ministère du Tourisme et de l'artisanat, Ahmed Benabdelhadi. "C'est la première expérience à l'échelle nationale depuis l'indépendance visant à définir les paramètres de qualité d'un produit algérien satisfaisant aux caractéristiques normatives internationales", a indiqué ce responsable central en marge d'une journée de sensibilisation sur "La qualité dans l'artisanat" du programme de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne. M. Benabdelhadi a souligné que l'organisation des artisans de la bijouterie traditionnelle en Algérie a débuté dans la ville de Batna "il y a cinq ans" avec la constitution d'une association nationale, et avec l'amorce d'une organisation de la profession, avant d'atteindre la phase de qualité et de labellisation avec l'accompagnement d'experts européens. Ces efforts ont été couronnés par l'accès à la norme ISO-9001 de quatre entreprises artisanales algériennes dont une est spécialisée dans les bijoux non précieux, implantée à Batna, a ajouté le même responsable. M. Benabdelhadi a également indiqué que le Centre technique national des bijoux, prévu à Batna pour être le premier du genre à l'échelle nationale, aura pour mission d'encadrer la profession. Le secteur de l'artisanat traditionnel emploie en Algérie 500.000 travailleurs et a réalisé, en 2012, un produit brut de 180 milliards de dinars, a ajouté M. Benabdelhadi qui a noté que l'objectif tracé pour 2020 est de parvenir à 960.000 emplois et un produit brut de 535 milliards de dinars.