D'importants dispositifs sécuritaires ont été déployés vendredi à Tunis en prévision de réactions violentes sur fond d'offenses aux symboles de l'Islam alors que les autorités sécuritaires ont interdit toute marche ou manifestation dans le pays. Les forces de l'ordre ont dispersé des citoyens en utilisant des gaz lacrymogènes pour les empêcher de se regrouper dans les artères principales de la ville alors que les unites de l'armée et des services de sécurité se déployaient dans les points sensibles du centre-ville, dans le périmètre des ambassades occidentales et devant les églises et le synagogue. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé, jeudi, dans un communiqué "l'interdiction vendredi de toute manifestation sur l'ensemble du territoire national", sur la base de l'Etat d'urgence décrété dans le pays depuis le 14 janvier 2011. A propos des incidents de l'ambassade américaine, le ministre tunisien de l'Intérieur Ali Larayedh, avait reconnu "des erreurs dans certaines estimations", concernant notamment "le plan sécuritaire mis en place à cet effet", d'où les pertes humaines et matérielles enregistrées. Le Leader du mouvement Ennahda, cheikh Rached Ghannouchi a souligné que les salafistes jihadistes représentaient "un danger" pour la Tunisie, ajoutant qu'après l'attaque de l'ambassade américaine les autorités tunisiennes devaient faire preuve de fermeté.