La majorité des 31 députés qui sont intervenus mercredi dans la seconde séance plénière de l'APN, consacrée au débat du plan d'action du Gouvernement, ont appelé l'Exécutif à mener une lutte sans merci contre la corruption et à renforcer davantage la transparence dans la gestion des fonds publics. "Il ne peut y avoir un réel développement socio-économique en Algérie avec la bureaucratie et la corruption qui rongent actuellement l'administration", a averti le député Abderrahmane Benfarhat (Alliance de l'Algérie Verte - AAV). Il faudrait mener "une lutte sans merci" contre la corruption, a préconisé, de son côté, le député Noureddine Berkani (FFS), estimant que "l'efficacité de l'Office national de lutte contre la corruption ne sera pas garantie par un nouveau siège à Hydra mais par le renforcement des prérogatives de cette structure". Le même député a aussi interpellé le Gouvernement pour "redynamiser" la Cour des comptes qui devrait être, dit-il, le véritable organe de contrôle des finances publiques en Algérie. Une autre député du même parti (FFS), Hayet Meziani, a pointé du doigt le fonctionnement des comptes spéciaux du Trésor qui "violent", selon elle, les principes de la transparence budgétaire. Ce sont les "boites noires" du budget de l'Etat, a-t-elle déploré. Mme Zina Ouakini Akhlef (RND) a recommandé par ailleurs plus de rigueur dans les délais d'exécution des projets pour éviter les récurrentes réévaluations des coûts et éviter par conséquent le recours à des budgets complémentaires. Le député Mohamed Dahmani du FLN, qui a salué les principales actions proposées par le Gouvernement, a pour sa part insisté sur la nécessité de "rationaliser" la dépense publique alors que son collègue dans le même parti, Abdelbaki Touahria El-Meliani, a mis en garde contre les "limites des solutions conjoncturelles prises dans la précipitation" notamment dans le domaine du logement. Mohamed Nouri, également du FLN, a axé son intervention sur le secteur de l'Habitat appelant l'Exécutif à plus de transparence dans la distribution et plus de facilitations en termes de conditions d'accès. Il a suggéré à cet effet de relever le seuil maximum des salaires admis pour le logement social, de 24.000 DA à 35.000 DA en raison, dit-il, de la détérioration continue du pouvoir d'achat des citoyens. Le député Sid Ahmed Abiri du RND a également évoqué le problème d'accès au logement en Algérie estimant que sa résolution réside dans la révision du système de distribution.