Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont mis en exergue, mercredi lors de la séance consacrée au débat sur le plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, la nécessité de la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance et du service public et la prise en charge des préoccupations quotidiennes des citoyens. Dans ce cadre le député RND, Mohamed Baba Ali a appelé le gouvernement à œuvrer pour la promotion des prestations médicales dans les hôpitaux notamment dans le sud du pays par l'affectation de spécialistes. Il a souligné l'importance de la dotation de ces hôpitaux d'équipements médicaux et d'une meilleure prise en charge du malade. Abderrahmane Idris, du FLN a pour sa part appelé le gouvernement à trouver les mécanismes efficaces pour l'amélioration des prestations prodigués aux malades dans les hôpitaux et les cliniques et à réunir tous les moyens matériels pour une bonne prise en charge du malade. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de prendre en charge "la civilisation et l'histoire amazighes et de réunir les conditions nécessaires pour l'enseignement de cette langue dans les écoles en sus de l'organisation de rencontres pour la promotion de cette langue. Pour sa part, Bakir Kara Omar du RND a appelé le gouvernement à renforcer "les institutions coutumières pour le règlement des différends entre citoyens" et à garantir tous les moyens matériels et humains à ces institutions à même de leur permettre d'accomplir au mieux leur mission. Ahmed Cherifi, de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) a estimé dans son intervention que les "indicateurs de la bonne gouvernance ne sont pas visibles en Algérie et pour preuve, les producteurs locaux sont en vérité des fonctionnaires", a-t-il dit, soulignant l'importance d'accorder des prérogatives à ces derniers. Baya Djenane du Front des forces socialistes (FFS) a estimé quant à elle que la promotion de la bonne gouvernance était inefficace car "n'ayant pas fait l'objet de consultation auprès des partenaires actifs". Elle a mis en exergue à cet effet l'importance de l'élargissement des champs des libertés et des démocraties et la prise en charge des préoccupations quotidiennes des citoyens dans différents domaines. De son côté le député Abderahmane Benferhat du groupe de l'Alliance de l'Algérie Verte a comparé la corruption à une "pieuvre", affirmant la nécessité de lutter avec force contre ce fléau. Le député Nour Eddine Berkaine du Front des forces socialistes (FFS) s'est interrogé sur la capacité de l'actuel gouvernement à faire face aux lobbies qui guettent l'économie nationale et tentent de la déstabiliser", estimant que "la lutte contre la corruption nécessite une forte volonté politique et l'application de la loi contre les corrompus à tous les niveaux". L'intervenant a souligné la nécessité de dynamiser "la Cour des comptes en tant qu'instance supérieure de contrôle et outil constitutionnel indépendant". D'autres députés ont salué dans leurs interventions la volonté du gouvernement, à travers le contenu de son plan d'action, à réaliser un saut qualitatif pour promouvoir le service public dans les différents organismes de l'Etat et la bonne gouvernance pour prendre en charge les différentes préoccupations du citoyen, la relance de l'économie nationale, l'encouragement de l'investissement productif pour favoriser la création d'emplois et répondre aux attentes des citoyens. Le débat général se poursuivra jusqu'à dimanche prochain alors que la réponse du Premier ministre aux observations et aux questions des députés et le vote du plan d'action du gouvernement sont prévus mardi.