Des familles de disparus lors de la tragédie nationale ont organisé, samedi à la Grande-Poste (Alger), un sit-in pour réclamer "la vérité" sur le sort de leurs proches disparus durant les années du terrorisme. Les quelques dizaines de manifestants brandissaient des portraits de leurs proches disparus et scandaient des slogans appelant à "dévoiler la vérité" sur la disparition de leurs fils, frères ou maris et à "juger" les personnes "responsables" dans cette affaire, a constaté l'APS. Le porte-parole du collectif "SOS disparus", Hacène Ferhati a demandé que "la vérité soit faite sur le sort des disparus" dans le cadre de la réconciliation nationale. Il a ajouté qu'en 2004, le collectif avait présenté au président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini, un dossier contenant desinformations sur les disparus qui "n'a pas eu de suite à ce jour". Certains manifestants ont, par ailleurs, appelé les autorités concernées à dévoiler la vérité "quelle qu'elle soit", exigeant la poursuite en justice des personnes responsables dans cette affaire. M. Ksentini avait affirmé, rappelle-t-on, que l'Algérie n'avait "strictement rien à cacher" et qu'elle était "prête à fournir" au Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, "toutes les explications qu'elle demande" sur la question des disparus. "C'est une question sur laquelle nous avons beaucoup travaillé et à laquelle l'Etat algérien a apporté une solution. Peut-être que ce n'est pas une solution totale mais, en tout cas, c'est la plus grande partie de la solution" qui y a été apportée, avait-il estimé le 19 septembre dernier à la radio nationale.