Deux nouveaux services externes de réinsertion seront ouverts avant la fin de l'année 2012 dans les wilayas de Boumerdès et Tlemcen, a annoncé lundi le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune. Dans une déclaration à la presse en marge du programme de formation au profit des chefs des services de réinsertion, M. Felioune a indiqué que les services externes, au nombre de 6, seront renforcés par deux autres structures eu égard à leur efficacité en matière de réinsertion sociale des détenus libérés. Le responsable a fait savoir que 10 autres services sont en cours de réhabilitation et seront ouverts en 2013, en attendant d'ouvrir d'autres structures dans 36 wilayas, comme première étape, puis dans les grandes villes du pays. Les services externes de réinsertion sont chargés de l'accueil des détenus libérés dans le but de les aider et de les orienter dans leur nouvelle vie, a fait savoir M. Felioune. Ces services ont contribué à la réinsertion professionnelle des détenus en leur octroyant des postes d'emploi et des crédits pour la réalisation de micro-entreprises. Les services externes de réinsertion œuvrent en collaboration avec les universités et les directions de l'activité sociale relevant du ministère de la Solidarité ainsi qu'avec les centres de formation professionnelle. Ces structures suivent également l'application de la peine d'intérêt général, introduite dans la législation en 2008, comme peine de substitution à la peine d'emprisonnement, et appliquée à parti de 2009. 105 délits ouvrent droit aux travaux d'intérêt général, selon des sources du ministère de la Justice qui ont ajouté que cette peine sera élargie à d'autres délits. 4627 accusés ont bénéficié jusqu'à présent de la peine d'intérêt général, ont-ils rappelé. Par ailleurs, M. Felioune a annoncé que le gouvernement actuel procèdera à la révision de la législation relative à la pratique commerciale pour permettre aux détenus ayant purgé leurs peines de bénéficier d'un registre de commerce pour l'exercice d'une activité commerciale. L'actuelle législation ne permet pas aux personnes ayant des antécédents judiciaires d'obtenir le registre de commerce, rappelle-t-on. Le nombre de détenus est estimé actuellement à 55200 prisonniers répartis sur 140 établissements pénitentiaires. 80 pc suivent soit des études ou une formation.