Les détenus ayant purgé leurs peines et voulant exercer une activité commerciale, pourront bientôt avoir le droit d'accéder au registre du commerce. L'annonce en a été faite hier par le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, en marge d'une session de formation de 3 jours ,des chefs de services des établissements pénitentiaires, tenue à l'hôtel Safir Mazafran de Zéralda. «Le programme du gouvernement actuel prévoit la réforme de la législation ,afin de donner une chance d'avoir un registre de commerce ,aux ex-détenus voulant exercer une activité commerciale» a-t-il annoncé .Vu leur importance en matière de suivi de l'exécution des peines alternatives ,de l'accompagnement, de la réinsertion professionnelle, de l'accueil et de l'orientation des ex-détenus ayant purgé leurs peines, le directeur estime qu'il est utile de généraliser les services externes de réinsertion des ex-détenus sur le territoire national. Il a également annoncé l'ouverture de deux nouveaux services, d'ici la fin de l'année en cours ,à Boumerdès et Tlemcen. En outre, 10 autres qui sont en cours de réhabilitation, seront opérationnels au courant de l'année prochaine selon le même responsable. Ils s'ajouteront aux 6 services externes de réinsertion des ex-détenus, existants actuellement. «Ces services seront ouverts dans toutes les grandes agglomérations. Ils sont beaucoup sollicités par les ex-détenus et leurs familles car ils sont en relation directe avec les directions de l'action sociale (Das), les secteurs de l'éducation nationale et de la formation professionnelle» a expliqué le même responsable. Même si la prise de contact avec ces structures n'est pas obligatoire, beaucoup d'ex détenus s'y présentent volontairement, explique Felioune, «Ils sont orientés avant de sortir des établissements pénitentiaires» et d'ajouter «Nous allons continuer de doter, au moins dans un premier temps les 369 cours de ces services qui connaissent une grande affluence, puis les grandes agglomérations» a-t-il conclu. Dotés du personnel pénitentiaire, de psychologues et des éducateurs, ces mêmes services, suivent également l'application de la peine d'intérêt général des détenus condamnés, exécutants les peines d'utilité générales. Pour rappel, les 140 établissements énitentiaires ,comptent actuellement ,plus de 55 000 détenus dont la majorité suivent des formations qualifiantes et ou diplomantes ou encore l'enseignement général.