Quelque 870 millions de personnes dans le monde sont sous-alimentées et plus de 2,5 millions d'enfants meurent chaque année de malnutrition, a souligné vendredi la FAO, affirmant que "cette situation horrible, l'Union européenne (UE) et la FAO en ont fait leur priorité". Selon la FAO, cette collaboration a été réitérée à l'issue d'un entretien la veille à Bruxelles, entre le président de l'UE, José Manuel Barroso et le Directeur général de la FAO, Graziano da Silva, selon un communiqué de l'agence. "Nous sommes des partenaires dans la lutte contre la sous-alimentation qui affecte les plus pauvres du monde et pour la promotion de la sécurité alimentaire mondiale. L'UE est toujours la plus grande source à part entière de contributions volontaires de la FAO", a affirmé Barroso, à cet égard. Il a ajouté que pour la Commission européenne, la sécurité alimentaire est "une priorité essentielle", relevant qu'au plan mondial, l'UE est déjà "le principal fournisseur" d'aide destinée à lutter contre l'insécurité alimentaire et la sous-alimentation. "L'UE reste pleinement attachée aux Objectifs de développement du Millénaire et à la réalisation de l'objectif consistant à accorder à l'aide au développement 0,7% du revenu national brut d'ici à 2015", a-t-il dit, affirmant qu'elle "continuera à soutenir la réforme en cours à la FAO sur les plans politique, opérationnel et financier". Pour sa part, Graziano, cité dans le communiqué, a souligné que "les nouveaux chiffres de la faim montrent que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l'OMD de réduire de moitié la proportion de personnes souffrant de la faim". "Nous devons regarder au-delà et viser l'éradication totale de la faim, tout en relevant le défi Faim Zéro lancé par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors de la Conférence Rio +20", a-t-il affirmé, ajoutant que "face à la faim, le seul chiffre acceptable est le zéro".