Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu dimanche à Alger Thabo Mbeki, ancien président de la République d'Afrique du Sud, président du Groupe de Haut niveau des Nations unies. L'audience s'est déroulée à la résidence Djenane El Mufti en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, M. Mbeki a indiqué que sa visite en Algérie avait pour objectif d'étudier l'expérience algérienne en matière de lutte contre le transfert illicite de capitaux, rappelant qu'un panel a été constitué conjointement entre la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies et l'Union africaine (UA) pour étudier les mouvements illicites de capitaux en Afrique. "Je suis venu en Algérie pour faire le point avec le Président (Bouteflika) et lui demander son accord pour que nous puissions étudier en détail ce problème", a-t-il ajouté. M. Mbeki a remercié le président Bouteflika "pour toutes les instructions très claires qu'il a données et à la suite desquelles nous avons pu, a-t-il dit, bénéficier de la pleine compétence de tous les fonctionnaires (algériens) qui travaillent sur le dossier" de la lutte contre le transfert illicite de capitaux. "Nous avons été profondément intéressés et enthousiastes par l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le transfert illicite de capitaux", a-t-il souligné, affirmant que l'Algérie fait également un travail "extraordinaire" dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la corruption. M. Mbeki a estimé les pertes subies par l'Afrique à cause des transferts illicites de capitaux à "50 milliards de dollars par an".