L'approche algérienne sur la crise malienne, qui englobe à la fois la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et l'intégrité territoriale de ce pays, a été largement appuyée vendredi à Bamako à l'occasion de la réunion du comité de soutien et de suivi sur la situation au Mali. Cette réunion à laquelle prend part le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s'est fixée pour objectif d'élaborer un " concept stratégique" comportant une vision globale aux solutions envisagées à la crise malienne sous toutes ses dimensions. Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre,Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la commission de l'Union africaine, a indiqué que l'UA est " fermement déterminée "à faire " tout son possible" pour trouver un " règlement rapide" à la crise du Mali. L'Afrique, a-t-elle dit," ne peut rester les bras croisés, alors que les 2/3 du territoire malien est entre les mains de groupes armés, terroristes et criminels". " Il s'agit d'une menace que nous ne devons pas prendre à la légère et nous agir en conséquence ", a-t-il affirmé. La présidente de la commission de l'UA a, en outre, salué les efforts déployés par les pays du champ (Algérie, Mauritanie, Niger), pour combattre le terrorisme et le crime organisé transnational dans la sous-région du Sahel. Pour sa part, le représentant de la CEDEAO a mis l'accent sur la nécessité de la sauvegarde de l'intégrité territoriale du Mali, une nécessité absolue, a-t-il souligné, pour restaurer l'autorité de l'Etat malien sur son territoire. Il a ajouté que la CEDEAO " s'est déjà engagée sur la voie du dialogue et de la concertation, tout en se réservant le droit de recourir à la force pour déloger les terroristes et les criminels". De son côté, M. Romano Prodi, envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel, a insisté sur la nécessité de mettre fin à cette situation devenue " inacceptable" et qui a causé une grave crise humanitaire. M. Prodi a plaidé, à ce propos, pour la mise en place d'un mécanisme de coordination auquel seront associés tous les partenaires concernés par la crise malienne.