Le court-métrage de fiction "Mollement un samedi matin" de la réalisatrice Sofia Djemâ a reçu vendredi à Alger le prix du meilleur court métrage du concours national du court métrage. Organisé dans le cadre de la troisième édition des "Journées cinématographiques d'Alger"(Jca) qui se sont tenues à la cinémathèque d'Alger du 14 au 19 octobre, le concours a connu la participation de 12 courts métrages algériens. Concourant d'abord sous bannière française, "Mollement un samedi matin" a été déjà primée au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand avant de participer sous bannière algérienne au Festival du film d'Abu Dhabi avec le récit des déboires d'une jeune femme algérienne, victime d'une agression et "presque" d'un viol, avec la police et la société algérienne dans laquelle elle n'arrive à s'adapter. Le jury présidé par le réalisateur algérien Saïd Ould Khelifa a attribué la mention spéciale du jury au court-métrage de fiction de Mounia Meddour, "Edwige" qui traite de la solitude, de la routine et de leurs conséquences dévastatrices. Dans la catégorie documentaire, le jury composé entre autre du documentariste palestinien Achraf Mashharawi, primé à la précédente édition des Jca, a attribué le premier prix à Damien Ounouri pour son £uvre "Fidaï" sur les mémoires de son grand-oncle, combattant de la Fédération de France du FLN. La mention spéciale du jury pour cette catégorie a été attribuée à "Foreign" de la réalisatrice allemande Mirriam Fassbinder retraçant le parcours d'un jeune malien traversant l'une des plus anciennes routes d'Afrique pour rejoindre l'Espagne pour une vie meilleure. Dans le même cadre deux ateliers ont été organisé pour l'écriture et la réalisation de documentaires qui ont abouti à l'attribution du prix du scénario du court métrage à Mehdi Labidi et d'une mention spéciale pour Fodhil Merbah. Le prix du meilleur scénario documentaire a été attribué à Mennad Mbarek. Cependant aucun des scénarios n'a été présenté. Le prix spécial du public, attribué selon les votes du public, a été décerné au long-métrage de clôture "Bouts de rêves, bout de vie" de Hamid Benamra un voyage à travers les histoires de personnages célèbres comme Henri Alleg, Miriam Makeba ou Aziz Degga. Dans une déclaration à l'APS, le président du jury, Saïd Ould Khelifa, a assuré qu'il n'y a eu "aucune complaisance lors des délibérations qui étaient très strictea en ajoutant que les œuvres visionnées lui permettent de dire qu'il n'y a pas de rupture dans le cinéma algérien mais une "continuité assurée grâce à des jeunes qui ne vivent pas en autarcie". Pour la dominance du court métrage et du documentaire sur la production national, le réalisateur de "Zabana !" a estimé que c'est une tendance due aux coûts relativement bas de ces disciplines sans en faire un passage oblige pour réaliser un long-métrage. Sans aucune mention d'encouragement pour de jeunes talents algériens comme Driffa Mzenner dont le documentaire avait fait l'unanimité lors de sa projection les Journées cinématographique d'Alger prennent fin après avoir présenté un programme riche et diversifié.