La Banque Extérieure d'Algérie (BEA) vient d'être classée troisième plus grande banque d'Afrique du Nord et huitième sur le continent africain, selon l'hebdomadaire international Jeune d'Afrique. Au niveau de l'Afrique du Nord, la BEA est venue juste derrière la National Bank of Egypt et Attijariwafa Bank du Maroc, selon le classement des 200 premières banques d'Afrique établi chaque année par cet hebdomadaire indépendant. Sur le continent africain, la banque algérienne occupe la huitième place, devancée par cinq banques de l'Afrique du Sud occupant la tête de ce classement et la National Bank of Egypt (Al-Ahly) et Attijariwafa Bank. En 2011, la BEA a réalisé un total bilan de 34,7 milliards de dollars et rapatrié 67 milliards de dollars de recettes pétrolières pour le compte de l'Algérie, souligne l'hebdomadaire. "Ce classement aurait été davantage amélioré si la BEA consolidait dans son bilan les résultats de ses filiales et de ses participations notamment à l'étranger", confie-t-on auprès de la banque algérienne. "Algérie BEA, mutation d'un géant" titre Jeune Afrique dans un long article consacré à la banque algérienne qui a réussi selon la revue "à se transformer en quelques années d'une banque totalement dévolue au secteur des hydrocarbures à une banque universelle de grande envergure". Depuis 2005, la BEA s'est imposée comme le leader du secteur public qui a réussi à faire face à la concurrence de grands groupes bancaires étrangers en Algérie, souligne l'hebdomadaire. Pour remplir ce rôle, la nouvelle équipe de la BEA, à sa tête Mohamed Loukal, mène une "mini révolution" qui a diversifié les activités de banque, renforcé ses capacités financières et étoffé son réseau d'agences, ajoute l'hebdomadaire. Selon Jeune Afrique, le programme d'extension de la BEA lui a permis de se rapprocher des ménages, une catégorie de clients qui ne constituait pas une priorité. En plus des offres classiques proposées par ses agences, elle a opté pour le développement de la bancassurance et du crédit-bail conforme à la Charia. "Que reste-t-il à faire, après avoir réussi sa mutation et développé ses activités, la BEA pourrait s'engager à l'international. Pourquoi pas une présence active au Maghreb ou dans certains pays africains", conclut Jeune Afrique.