Selon l'''Africa's Top 100 Banks 2010'' (Top 100 des banques africaines 2010), classement annuel réalisé par le bimensuel ''African Business'', qui sortira en octobre 2010, les banques algériennes arrivent à améliorer leurs positions à la tête des institutions bancaires du continent. Ainsi, et selon le magazine tunisien Kapitalis, le nombre d'établissements financiers algériens figurant dans le Top 25 a augmenté de 3 à 5 au cours des 12 derniers mois, poursuivant ainsi une tendance apparue en 2008. Aussi, 3 des 5 banques sont désormais incluses dans le Top 10, avec une remarquable 3e place pour la Banque extérieure d'Algérie, 5e l'an dernier. La hausse de son capital de 1,6 milliard $ en 2009 à 2 milliards de dollars, en août de cette année, a permis à cette banque de monter de la 14e à la 10e place dans la liste des plus grandes banques d'Afrique. Selon le classement d'African Banker des 10 plus grandes banques africaines en termes de crédits en 2008, la Banque extérieure d'Algérie se classe en troisième position au niveau maghrébin, derrière les banques marocaines Attijariwafa Bank, et le Crédit Populaire du Maroc . Avec un total d'actifs de 105,7 milliards de dollars, les banques marocaines devancent les 5 banques publiques algériennes (81,3 milliards de dollars d'actifs). Il est utile de rappeler que selon le classement des 70 banques maghrébines, réalisé par le magazine Africain Banker, la BEA, qui a terminé l'année avec un bilan de 33 424 millions de dollars, se classe en seconde position des plus grandes banques maghrébines et ce, collant aux talons du mastodonte marocain Attijariwafabank, qui occupe le haut du pavé avec un bilan de 37 081 millions de dollars américains. En troisième position de nouveau une banque marocaine, la GBP, et ensuite Gumbourial Bank, une banque libyenne. Notons que Mohamed Loukal, président-directeur général de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), est fier du travail accompli par son staff (plus de 4 000 personnes réparties dans une centaine d'agences). Les premiers résultats de la modernisation intégrale des méthodes de gestion engagée depuis 2005 se font sentir. Les comptes sont désormais certifiés et approuvés par l'assemblée générale (septembre 2006). La transparence est devenue une vertu et les performances une obligation : le total de bilan a augmenté de 9 % en 2005 (à 1 022 milliards de dinars algériens, 14 milliards de dollars), le produit bancaire (chiffre d'affaires) de 40% (49 milliards de dinars) et les bénéfices nets de 51% (1,2 milliard). Banque à 100% étatique, la BEA ne néglige pas pour autant la clientèle privée. Au contraire, la part de ce secteur est passée de 2 milliards de dinars en 2004 à 8 milliards en 2005, et 20 milliards sont programmés en 2006.Forte de son réseau de correspondants et partenaires arabes (Libye, Abou Dhabi, Arabie saoudite) et internationaux, la BEA se prépare en fait à affronter la concurrence future des banques étrangères en Algérie (qui accéderont au marché à la faveur de la libéralisation en cours). Pour en revenir au classement d' African Business, Kapitalis précise que l'importance croissante de l'Algérie est une conséquence de la puissance économique du pays, portée non seulement par le secteur pétrolier et gazier, mais de plus en plus par d'autres secteurs industriels tournés vers l'exportation. Néanmoins, l'Algérie devrait avancer davantage sur la voie de la libéralisation économique pour espérer voir ses plus grandes banques concurrencer sérieusement leurs consœurs marocaines et égyptiennes, estiment les analystes d'''African Business''. Il faut dire, aussi, que selon ce classement les banques marocaines restent les mieux classées de la région dans le Top 100 africain et le Top 25 nord-africain. A cause, notamment, des difficultés rencontrées par le secteur bancaire nigérian, les banques nord-africaines sont plus fortement représentées cette année. Un total de 9 établissements d'Afrique du Nord sont répertoriés parmi les 20 plus grandes banques d'Afrique, contre seulement 6 l'an dernier. Elles sont désormais 40 dans le Top 100, contre seulement 20 en 2009. La répartition géographique des 40 banques nord-africaines retenues dans le classement est intéressante à étudier. L'Egypte compte 12 établissements, la Tunisie 9, le Maroc 8, l'Algérie 7 et la Libye 4. Les deux plus grandes institutions financières en Afrique du Nord sont marocaines. Attijariwafa Bank, classée au premier rang nord-africain, est aussi la plus grande en Afrique en dehors de l'Afrique du Sud. Avec un capital de 3,1 milliards $, en hausse de 2,6 milliards $ l'an dernier, Attijariwafa occupe la 6e place au continent. Elle s'est éloignée de son plus proche rival, également marocain, le Groupe Banque Populaire, en raison de la baisse de la capitalisation de celui-ci de 2,6 milliards $ à 2,1 milliards $.