Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné la nécessité de prendre des mesures susceptibles de protéger l'économie nationale des conséquences de la crise économique mondiale à travers la rationalisation des dépenses publiques et la diversification de l'économie nationale. Lors de la deuxième journée du débat autour du projet de loi de Finances 2013 à l'Assemblée populaire nationale (APN) en présence de Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée et du ministre des Finances, Karim Djoudi, les députés ont insisté sur la nécessité "de trouver des ressources alternatives aux hydrocarbures comme l'agriculture qui peut ouvrir des perspectives économiques prometteuses" dans un contexte international difficile soulignant l'importance de la consolidation du pouvoir d'achat du citoyen. A ce propos, le député Abdelhamid Bousenna du FLN a appelé à "une réflexion sérieuse et étudiée pour mettre en place une économie hors hydrocarbures et trouver des ressources alternatives comme l'agriculture". Il a souligné dans ce sens l'impératif de lever "les obstacles bureaucratiques" auxquels font face les agriculteurs et les exportateurs des produits agricoles notamment les dattes. Pour sa part, Lamine Osmani, a salué le contenu du projet de loi de Finances 2013, notamment concernant l'allégement de la charge fiscale pour les investisseurs et la rationalisation des dépenses publiques pour faire face aux effets de la crise économique mondiale. Houda Talha du RND a évoqué de son côté le contexte économique mondial actuel marqué par la persistance de la crise financière notamment en Europe préconisant l'adoption "un plan économique clair" qui met fin à la dépendance au pétrole pour le financement du budget". Le député Ismail Koudria du PT, a quant à lui évoqué le volet social du projet appelant à prendre en considération l'augmentation de l'inflation en Algérie à travers l'augmentation des salaires soulignant la nécessité d'autres mesures pour améliorer le pouvoir d'achat du citoyen. "il est du devoir du gouvernement de trouver les mécanismes de protection du pouvoir d'achat des citoyens et de réviser l'impôt sur le revenu global (IRG)", a-t-il dit, ajoutant que "l'amendement et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail notamment la partie relative à la révision de l'IRG est une revendication du monde du travail". Les interventions des députés ont porté sur les critères de répartition du budget de fonctionnement et d'équipement entre les wilayas et sur le rôle de l'université dans la promotion de l'économie et l'amélioration de la situation du développement local, notamment en matière d'emploi, de logement, d'éducation, de santé et de travaux publics. Dans ce contexte le député Mohamed Al-Hadi Atmania de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), s'est demandé si l'Algérie avait acquis une expérience à travers la concrétisation de projets d'infrastructures réalisés au titre de l'investissement public. Il a préconisé dans le même contexte que l'Université soit érigée en entreprises économique qui contribue à la promotion de l'économie et à la création de compétences". De son côté Massaouda Bechatar du groupe parlementaire des indépendants a salué le contenu du projet de loi de finances préconisant à "l'annulation des intérêts sur les crédits destinés aux fonctionnaires pour l'achat de logements et ceux dédiés à la réalisation de microprojets". L'intervenante a appelé également à l'encouragement de l'investissement qui contribue à la résorption du chômage et la prise en charge des jeunes par la création d'emplois permanents. Selon le programme tracé par l'APN, la séance de mardi après-midi sera consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires concernant le projet de loi de finances 2013 qui seront suivies par la réponse du ministre des Finances, Karim Djoudi interviendra. Le vote du projet de loi aura lieu le 11 novembre prochain.