Les différentes mesures prévues par le projet de loi de finances 2013, notamment celles relatives à l'investissement et l'encouragement de la production locale, ont été saluées, dimanche dernier, à Alger, par les députés de l'Assemblée populaire nationale qui ont souligné la nécessité d'encourager la formation des jeunes promoteurs dans le domaine des petites entreprises. Lors d'une séance plénière présidée par M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, en présence du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, à l'occasion du débat sur le projet du budget de l'année prochaine, les membres de l'APN ont mis l'accent sur les mesures incitatives en faveur de l'investissement et visant à encourager la production nationale préconisant par ailleurs la réduction de la facture nationale des importations des produits alimentaires et des services. Dans ce contexte, le député Abdelkader Abdellaoui, du parti du Front de libération nationale, a plaidé pour le soutien de l'emploi notamment en milieu de jeunes diplômés soulignant la nécessité "de consacrer et d'encourager la formation professionnelle pour créer des petites entreprises nécessaires à la relance de l'économie". Le député s'est interrogé sur "l'impact du projet de création de 1,6 million postes d'emploi sur l'activité économique et sur l'agriculture", estimant que le facteur de la planification était susceptible de favoriser le contrôle des dépenses et la lutte contre l'évasion fiscale. De son côté, Zahia Nouri de l'Alliance de l'Algérie verte, a évoqué l'augmentation, au cours des dernières années, des importations de services du fait de l'augmentation de la dépendance au transport maritime étranger. Recommandant à cet effet la réhabilitation de la flotte commerciale nationale qui compte actuellement 18 navires (elle comptait 60 navires auparavant). Après avoir mis en avant les mesures sociales prévues par le projet de loi notamment pour ce qui est de la poursuite du soutien aux produits de base et la prise en charge des catégories vulnérables-elle a préconisé l'octroi d'une allocation-chômage en la subordonnant à l'obligation de formation. Les députés ont évoqué le contexte dans lequel est intervenu le projet de budget pour le prochain exercice marqué par l'instabilité de l'économie mondiale qui exige selon eux le contrôle des importations et des dépenses publiques ainsi que l'encouragement de l'investissement public et privé dans les secteurs hors hydrocarbures, le renforcement de la sécurité alimentaire et le développement du Sud et des zones rurales. Le député Habib Zegad, du Mouvement des citoyens libres a souligné la nécessité de conforter les mesures à même de favoriser la lutte contre la corruption et de dynamiser les secteurs et activités susceptibles de renforcer l'autosuffisance nationale. Le député Bakir Kara Omar du RND a, de son côté, plaidé pour un "accroissement de l'investissement agricole qui assure la protection de l'environnement dans le sud du pays", tout en soulignant la nécessité de prendre en charge les sinistrés des inondations qui ont touché la wilaya de Ghardaïa en 2008 "à travers un budget spécial". M. Abderrezak Meghouache de AHD 54 a quant à lui évoqué le phénomène de l'exode rural que connaissent plusieurs localités de la wilaya de Mila en insistant sur la nécessité d'offrir toutes les commodités à l'ensemble des communes de la wilaya en matière d'éducation, de santé et d'infrastructures de base afin de réduire ce phénomène. Les travaux de l'Assemblée se poursuivront jusqu'à demain dans le cadre du débat général du PLF 2013 alors que la séance de l'après-midi de cette journée sera consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires, suivies des réponses du ministre des Finances, M. Karim Djoudi aux questions des députés, selon le programme de l'APN. Pour rappel, la journée du dimanche 11 novembre sera consacrée au vote du PLF 2013.