Le développement de l'action de l'Union Africaine (UA) en matière de maintien de la paix et de la sécurité et de renforcement de la coopération avec les partenaires internationaux constitue le thème de la deuxième journée des travaux du colloque sur les conflits en Afrique qui se tient au Caire. Les débats conduits par la présidente de la commission politique sur la relation entre la paix et la sécurité et le développement, la promotion des mécanismes de l'UA pour la bonne gouvernance et les droits de l'homme en Afrique ainsi que la diplomatie préventive pour mettre fin aux conflits. Le débat sur le partenariat pour la paix sous le thème de la "vision sur la coopération UA-ONU et les autres organisations régionales" a été axé sur les efforts de renforcement des capacités de l'UA en matière de maintien de la paix et de la sécurité, l'évaluation des relations avec les ensembles économiques régionaux, les Nations unies et les autres partenaires étrangers telle l'Union européenne (UE) et la présentation de propositions pour l'activation de la coopération entre L'Union et ces partenaires. "La médiation pour la paix en Afrique à l'orée du XXIème siècle" a été l'autre thème débattu par les participants, parmi eux les envoyés spéciaux de l'UA, des membres du groupe des sages et d'académiciens. L'importance et le rôle de la médiation dans la promotion et la consolidation de la paix en Afrique a été mise en exergue ainsi que les défis et les relations entre les civiles et les militaires dans les démocraties émergentes en Afrique. Les participants ont organisé des ateliers la nuit dernière sur "les défis de la bonne gouvernance et l'effondrement de l'Etat du Mali", "le terrorisme et ses prolongements transfrontaliers au Sahel" ainsi que "les défis de l'édification de l'Etat dans les pays après les conflits" et "le phénomène des mouvements de dissidence" en Afrique. Selon une source proche du colloque, les participants aux ateliers sur la crise malienne ont été unanimes sur "la nature complexe" de la crise au Mali et la nécessité pour les solutions proposées de prendre en considération ces complexités. L'accent a également été mis sur "le caractère complexe" de l'intervention militaire dans ce pays. Ils ont abordé la résolution onusienne 2071 sur la crise au Mali dans toutes ses dimensions sécuritaire, économique et de droits de l'homme ainsi qu'en tant que crise existant depuis longtemps et aggravée par la crise de gouvernance politique dans le pays, le recul du développement et la propagation du phénomène de contrebande. Les participants ont cité parmi les causes de la dégradation de la situation au Mali, les retombées de la situation en Libye, la propagation du phénomène de contrebande d'armes ainsi que la question de la rançon demandée par les terroristes pour la libération des otages dans la région en tant que source de financement du terrorisme, a ajouté la même source. Par ailleurs, et selon le programme des travaux, l'envoyé spécial de l'ONU sur la Syrie Lakhdar Brahimi interviendra ce soir lors de ce congrès sur "les crises au Moyen-Orient et leur impact sur l'Afrique et les efforts de médiation pour leur règlement".