La Ligue arabe a affirmé que les dirigeants palestiniens reprendront les négociations avec Israël après l'adoption, par l'assemblée générale des Nations unies ce mois-ci, de la décision d'octroyer à la Palestine le statut d'Etat non membre de l'ONU. La demande palestinienne pourrait recueillir entre 115 à 120 voix, selon les informations disponibles a indiqué Mohamed Sbih, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe chargé des affaires palestiniennes et des territoires arabes occupés. M. Sbih a ajouté que 55 pays pourraient s'abstenir de voter et 27 voteront contre la demande palestinienne, soulignant les efforts intenses déployés par le groupe arabe aux Nations unies pour convaincre ces pays de changer d'attitude et de voter en faveur de la demande palestinienne. La Ligue arabe, a-t-il précisé, a un large plan d'action arabe pour mobiliser le plus grand nombre de pays en faveur de la demande. La demande de la qualité de membre à part entière au conseil de sécurité est, quant à elle, fonction du changement de la position américaine. M. Sbih a appelé les pays qui ont voté pour la division de la Palestine en 1947 à approuver le deuxième volet de la résolution sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. La réunion des ministres arabes des Affaires étrangères du 12 novembre en cours, a-t-il dit, examinera les voies de soutien de l'action palestinienne aux Nations unies après 16 ans de négociations stériles en raison de l'entêtement d'Israël et du rejet, par les dirigeants israéliens, de la solution de deux Etats, de l'arrêt du peuplement et de la levée du blocus sur Ghaza. L'obtention par la Palestine de ce statut juridique est très importante, a-t-il estimé, car les négociations avec Israël se feront, selon lui, avec l'Etat de Palestine en tant qu'Etat non membre de l'ONU aux frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale. M. Sbih a appelé Barack Obama, réélu pour un deuxième mandat, à "lever les injustices faites au peuple palestinien quotidiennement".