Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que la visite en Algérie du président français François Hollande, prévue pour décembre prochain, permettra d'arrêter des objectifs communs pour les cinq ans à venir. "(Cette) visite devrait constituer une opportunité de faire le bilan de ce qui a été réalisé entre 2007 et 2011, et d'arrêter les objectifs pour les cinq années à venir ", a déclaré le chef de la diplomatie algérien dans un entretien paru dans le dernier numéro de l'hebdomadaire Jeune Afrique. Pour M. Medelci, le fait que ce déplacement dont la date officielle n'a pas été encore communiquée, intervienne dans une conjoncture délicate marquée par les conséquences de la crise libyenne, de la situation dans la bande sahélo-saharienne, particulièrement au Mali, donnera à cette visite un " cachet éminemment politique". Le ministre des Affaires étrangères a toutefois relevé que les relations algéro-françaises sont " trop anciennes, trop importantes et trop denses pour être jugées à l'aune des conjonctures". "Il est vrai qu'elles (les relations NDLR) ont connu quelques soubresauts, traversé parfois des zones de turbulences. "Mais aujourd'hui nous abordons une nouvelles phase", a-t-il assuré, signalant que la coopération entre Alger et Paris est "très dense" et qu'elle est organisée par cycles quinquennaux. A la question de savoir si les questions mémorielles seront abordées lors de cette visite, il a indiqué qu'il est " difficile" de ne pas les aborder, " même si elles ne figurent pas à l'ordre du jour". "Ces questions n'intéressent pas uniquement les gouvernements, mais aussi les opinions publiques. Cette visite pourrait créer les conditions favorables à une réappropriation de notre mémoire commune", a expliqué le ministre.