L'élection de François Hollande à la présidence de la République française ouvre, incontestablement, de nouvelles perspectives dans les relations algéro-françaises. Des relations ayant traversé moult zones de turbulences ces cinq dernières années. L'élection de François Hollande à la présidence de la République française ouvre, incontestablement, de nouvelles perspectives dans les relations algéro-françaises. Des relations ayant traversé moult zones de turbulences ces cinq dernières années. Avec le désormais ex-président français, battu par le candidat du parti socialiste, François Hollande, les relations avec l'Algérie étaient particulièrement tendues. Sur de nombreux dossiers, à l'exemple de l'Histoire, de la révision des accords de 1968 ou à propos du lourd dossier relatif à l'immigration, les divergences entre Alger et Paris étaient manifestes. L'élection de François Hollande est déjà perçue par de nombreux observateurs comme un facteur qui va «booster» les rapports entre les deux pays. En somme, ce sera un nouveau départ et c'est une nouvelle ère qui s'annonce dans les relations algéro-françaises. Car le nouveau locataire du Palais de l'Elysée a déjà donné des assurances quant à sa bonne volonté d'améliorer les relations avec, sans doute, le plus important partenaire de la France dans la rive Sud de la Méditerranée. François Hollande avait, pour rappel, effectué une visite en Algérie au mois de décembre 2011 et ce bien avant d'annoncer officiellement sa candidature à cette élection présidentielle. François Hollande, qui a été invité par le FLN, a certainement voulu par ce geste adresser de nombreux messages en direction des autorités algériennes. De plus, il a dépeché il y a juste quelques jours des émissaires en Algérie. En effet, conduite par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, cette délégation a rencontré plusieurs responsables algériens, dont le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Moi, je suis ami de l'Algérie. Je considère que c'est un pays avec lequel la France doit avoir des relations qui doivent être exceptionnelles. Parce que nous avons une histoire», a ainsi déclaré François Hollande il y a quelques temps sur les ondes d'une radio française. Nicolas Sarkozy n'a jamais osé de tels propos, lui qui a, au contraire, contribué à envenimer les relations avec l'Algérie par ses propos et positions relatives à plusieurs questions. Faisant preuve d'arrogance à plusieurs reprises, il a notamment exclu toute repentance de la France par rapport aux crimes commis par le colonialisme français contre le peuple algérien. Nicolas Sarkozy et ses plus proches collaborateurs ont accordé leurs violons s'agissant de l'épineuse question de l'Histoire qui est, incontestablement, le plus lourd dossier entravant l'amélioration des rapports entre les deux pays. Pour les responsables de la droite française «il faut plutôt oublier le passé». François Hollande, comme il l'a déjà soutenu, ambitionne de changer ce regard. Sans pour autant aller jusqu'au stade de la repentance ou de présenter des excuses aux Algériens. Sur ce passé il dira : «Il faut le reconnaître. J'ai d'ailleurs rappelé à chaque fois que la colonisation devait être condamnée en tant que telle. Mais je dis aussi qu'il faut - et ça va être bientôt le 50e anniversaire de l'Indépendance algérienne - que nous soyons capables de parler du passé mais de construire l'avenir». Le nouveau président français précise encore davantage sa conception à propos des relations avec l'Algérie en affirmant que «nous avons un présent qui est assez favorable dans les échanges, dans les relations, dans les circulations de personnes, même s'il y a parfois trop de restrictions. Et puis nous avons un avenir. Nous sommes situés géographiquement sur les deux rives de la Méditerranée. L'Algérie et la France sont des pays qui comptent sur la scène mondiale. Nous avons des conceptions souvent proches sur notamment le multilatéralisme, la souveraineté nationale, le développement. Donc il faut que nous allions beaucoup plus loin». Cela dit, les socialistes français ont aussi une conception diamétralement opposée à la droite s'agissant du dossier de l'immigration et c'est sur ce dossier que Nicolas Sarkozy a voulu se rapprocher de l'extrême-droite française. Un discours qui ne lui a été d'aucun apport puisque il a finalement été battu. «Nous ne profitons pas assez de cette richesse extraordinaire que sont ces Français qui ont leurs racines ici, par exemple», a déclaré la députée et ancienne ministre, Elisabeth Guigou, dont la mère est native d'Algérie. D'ailleurs la révision de l'accord de 1968 qui réglemente le séjour des Algériens en France est l'un des points de friction entre Alger et Paris. Sarkozy voulait le réviser au désavantage des Algériens, ce que l'Algérie a refusé catégoriquement. François Hollande est moins enclin à léser les Algériens que ne l'était son désormais prédécesseur. En tournant la page de Sarkozy, la France tourne aussi une page de ses relations avec l'Algérie. La visite d'Etat de Abdelaziz Bouteflika en France, qui n'a pu avoir lieu du temps de Sarkozy, est dès lors du domaine du possible. Avec le désormais ex-président français, battu par le candidat du parti socialiste, François Hollande, les relations avec l'Algérie étaient particulièrement tendues. Sur de nombreux dossiers, à l'exemple de l'Histoire, de la révision des accords de 1968 ou à propos du lourd dossier relatif à l'immigration, les divergences entre Alger et Paris étaient manifestes. L'élection de François Hollande est déjà perçue par de nombreux observateurs comme un facteur qui va «booster» les rapports entre les deux pays. En somme, ce sera un nouveau départ et c'est une nouvelle ère qui s'annonce dans les relations algéro-françaises. Car le nouveau locataire du Palais de l'Elysée a déjà donné des assurances quant à sa bonne volonté d'améliorer les relations avec, sans doute, le plus important partenaire de la France dans la rive Sud de la Méditerranée. François Hollande avait, pour rappel, effectué une visite en Algérie au mois de décembre 2011 et ce bien avant d'annoncer officiellement sa candidature à cette élection présidentielle. François Hollande, qui a été invité par le FLN, a certainement voulu par ce geste adresser de nombreux messages en direction des autorités algériennes. De plus, il a dépeché il y a juste quelques jours des émissaires en Algérie. En effet, conduite par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, cette délégation a rencontré plusieurs responsables algériens, dont le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Moi, je suis ami de l'Algérie. Je considère que c'est un pays avec lequel la France doit avoir des relations qui doivent être exceptionnelles. Parce que nous avons une histoire», a ainsi déclaré François Hollande il y a quelques temps sur les ondes d'une radio française. Nicolas Sarkozy n'a jamais osé de tels propos, lui qui a, au contraire, contribué à envenimer les relations avec l'Algérie par ses propos et positions relatives à plusieurs questions. Faisant preuve d'arrogance à plusieurs reprises, il a notamment exclu toute repentance de la France par rapport aux crimes commis par le colonialisme français contre le peuple algérien. Nicolas Sarkozy et ses plus proches collaborateurs ont accordé leurs violons s'agissant de l'épineuse question de l'Histoire qui est, incontestablement, le plus lourd dossier entravant l'amélioration des rapports entre les deux pays. Pour les responsables de la droite française «il faut plutôt oublier le passé». François Hollande, comme il l'a déjà soutenu, ambitionne de changer ce regard. Sans pour autant aller jusqu'au stade de la repentance ou de présenter des excuses aux Algériens. Sur ce passé il dira : «Il faut le reconnaître. J'ai d'ailleurs rappelé à chaque fois que la colonisation devait être condamnée en tant que telle. Mais je dis aussi qu'il faut - et ça va être bientôt le 50e anniversaire de l'Indépendance algérienne - que nous soyons capables de parler du passé mais de construire l'avenir». Le nouveau président français précise encore davantage sa conception à propos des relations avec l'Algérie en affirmant que «nous avons un présent qui est assez favorable dans les échanges, dans les relations, dans les circulations de personnes, même s'il y a parfois trop de restrictions. Et puis nous avons un avenir. Nous sommes situés géographiquement sur les deux rives de la Méditerranée. L'Algérie et la France sont des pays qui comptent sur la scène mondiale. Nous avons des conceptions souvent proches sur notamment le multilatéralisme, la souveraineté nationale, le développement. Donc il faut que nous allions beaucoup plus loin». Cela dit, les socialistes français ont aussi une conception diamétralement opposée à la droite s'agissant du dossier de l'immigration et c'est sur ce dossier que Nicolas Sarkozy a voulu se rapprocher de l'extrême-droite française. Un discours qui ne lui a été d'aucun apport puisque il a finalement été battu. «Nous ne profitons pas assez de cette richesse extraordinaire que sont ces Français qui ont leurs racines ici, par exemple», a déclaré la députée et ancienne ministre, Elisabeth Guigou, dont la mère est native d'Algérie. D'ailleurs la révision de l'accord de 1968 qui réglemente le séjour des Algériens en France est l'un des points de friction entre Alger et Paris. Sarkozy voulait le réviser au désavantage des Algériens, ce que l'Algérie a refusé catégoriquement. François Hollande est moins enclin à léser les Algériens que ne l'était son désormais prédécesseur. En tournant la page de Sarkozy, la France tourne aussi une page de ses relations avec l'Algérie. La visite d'Etat de Abdelaziz Bouteflika en France, qui n'a pu avoir lieu du temps de Sarkozy, est dès lors du domaine du possible.