La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré mercredi soir que les Etats-Unis soutenaient '' fermement'' l'Union africaine (UA) pour résoudre les crises politiques et sécuritaires qui règnent dans certains pays du continent. Les Etats-Unis ''soutiennent fermement les missions de l'UA en Somalie et au Darfour et ses efforts de facilitation au Soudan et au Sud-Soudan, ainsi que son leadership en ce qui concerne les crises au Mali et en RDCongo'', a-t-elle souligné à l'issue d'une rencontre avec la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, au département d'Etat, dans le cadre de la 3e réunion de haut niveau entre les Etats-Unis et l'UA. Par ailleurs, la chef de la diplomatie américaine a indiqué que son pays souhaitait œuvrer avec l'UA pour ''promouvoir des élections crédibles et favoriser la bonne gouvernance, des institutions transparentes et fortes ainsi que la démocratie'' à travers le continent. Relevant que sept (7) des dix (10) économies mondiales ayant enregistré le fort taux de croissance sont situées en Afrique, la secrétaire d'Etat a, alors, insisté sur le renforcement du commerce et des investissements entre les Etats-Unis et l'Afrique. Pour Mme Clinton, cette réunion s'appuie sur la directive du président Barack Obama relative à sa politique pour l'Afrique subsaharienne. Abordant la crise au RDCongo, la secrétaire d'Etat a appelé les dirigeants africains de la région à cesser de soutenir les rebelles du M23 tout en exhortant ce dernier à respecter les termes du cessez-le-feu et à se retirer de la ville de Goma. Rappelant que le Secrétaire d'Etat adjoint américain pour les affaires africaines, Johnnie Carson, avait eu des discussions avec les dirigeants de la région de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda pour tenter de contribuer à une trêve, elle a indiqué qu'elle soutenait fermement la coopération continue entre les dirigeants de ces pays tout en saluant l'UA pour sa récente décision de dépêcher un envoyé spécial pour les Grands Lacs. Pour sa part, Mme Dlamini-Zuma a fait savoir que lors de cette réunion de haut niveau, l'approche qui a été développée est la nécessité d'assurer un équilibre entre la gestion des crises et des question de paix et de sécurité, d'une part, et les questions de développement, d'une autre part, qui constituent ''les deux faces d'une même médaille''. Tant que les questions de développement seront occultées, a-t-elle expliqué, les crises et l'instabilité perdureraient. Il est à rappeler que'en juin 2012, le président Obama avait élaboré une Directive présidentielle de politique générale qui forme les contours de sa vision de la politique des Etats-Unis à l'égard de l'Afrique subsaharienne. Les 4 piliers de cette politique reposent, selon cette directive, sur le renforcement des institutions démocratiques, les échanges économiques et les investissements, le développement (sécurité alimentaire, santé) et la paix et la sécurité. Sur ce dernier point, la directive insiste sur la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, la coopération en matière de sécurité régionale, la prévention contre les menaces criminelles transnationales et les conflits, et le soutien aux initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité.