Le théâtre régional de Souk Ahras met la dernière main à une nouvelle production intitulée "Chahed oua Chahid" (Témoin et martyr) dont la générale est prévue pour début décembre, a indiqué l'auteur de cette oeuvre. Mise en scène par Ayoub Amriche, également auteur du scénario, cette nouvelle pièce qui se présente sous forme de spectacle dansant, sera donnée à l'occasion de la célébration du 52ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, a-t-il précisé à l'APS. Le spectacle où sont distribués 12 artistes entre danseurs et comédiens, célèbre des évènements phares et des figures symboliques de la Révolution et s'inscrit dans le cadre d'un programme établi entre les ministères des Moudjahidine et de la Culture au titre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Ayoub Amriche soutient, à ce propos, que la mise en scène de cette nouvelle production du théâtre de Souk Ahras "combine le texte et l'image pour évoquer le présent en rapport avec le passé, comme un prolongement logique". La structure du texte qui se décline sous forme de tableaux, a été conçue de manière à ce que l'expression corporelle et le langage chorégraphique se conjuguent dans une belle synergie pour dire et traduire des événements historiques réels. Des événements qui ont constitué, selon Amriche, "l'esprit et l'âme de la Révolution" et qui seront communiqués sous "une forme artistique interpellant l'imagination et la sensibilité des nouvelles générations". Le metteur en scène de "Chahed oua chahid" estime que le discours politique, devenu "trop compliqué" est surtout "tombé dans les poncifs académiques incapables d'atteindre l'esprit et la sensibilité du jeune". Pour Amriche, "c'est le recours à l'expression artistique dans toutes ses dimensions esthétiques et ses capacités d'impacter" qui demeurent "l'alternative pour toucher le récepteur quelle que soit sa catégorie". L'impact qu'a pu avoir la troupe artistique du FLN dans la sensibilisation à la cause de la Révolution, notamment au plan international, dont elle fut un digne ambassadeur "devrait être source d'inspiration pour continuer à toujours produire des £uvres d'art sur notre histoire", a encore estimé l'auteur de "Chahed oua chahid".