Le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, a indiqué mercredi à Bruxelles que son pays privilégiait la solution politique pour une sortie de crise au Mali, mais tenait en parallèle toutes les options ouvertes. ‘‘Nous cherchons à travailler ensemble avec le gouvernement du Mali, la CEDEAO, l'Union africaine et les pays du champ, particulièrement l'Algérie pour faire prévaloir le dialogue en vue d'une solution politique à la crise (malienne) plutôt qu'une solution purement militaire'‘, a-t-il déclaré au cours d'un point de presse animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. ‘‘Mais nous tenons toutes les options ouvertes et c'est plus qu'une convergence de vues, c'est la volonté de travailler ensemble'‘, a-t-il souligné au cours de ce point de presse animé à l'issue d'un entretien bilatéral avec M. Medelci. M. Reynders s'est dit ‘‘heureux'‘ d'entendre les progrès éventuels qui peuvent être réalisés dans le domaine des négociations politiques engagées avec les mouvements Touareg Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Ces progrès permettent d'éviter selon son expression ‘‘les bruits de bottes dans la région du Sahel'‘. De son côté, M. Medelci a tenu à préciser que sur cette question ‘‘rien ne peut être exclu, le tout est de mettre nos priorités dans la bonne option'‘. ‘‘Pour l'Algérie la bonne option est celle basée sur le dialogue qui permet aux Maliens de se retrouver dans l'unité et dans la participation au développement de leur pays'‘, a-t-il dit. Il a relevé à ce propos que le dialogue mené depuis quelques semaines sur la crise malienne, ‘‘donne raison à ceux qui privilégient la solution politique et la démarche fondée sur le dialogue'‘. Les dernières déclarations de responsables du groupe Ansar Dine et du MNLA qui ont affiché leur volonté d'engager un dialogue avec le gouvernement malien à Bamako a conforté la position d'Alger concernant la solution politique. Dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde contre les risques que ferait peser un recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d'une solution politique. Les questions sécuritaires ont figuré au c£ur de l'entretien Medelci-Reynders, notamment la lutte contre le terrorisme et le partage des expériences en la matière. Le ministre des Affaires étrangères belge est attendu février prochain à Alger pour consolider les relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans le domaine économique.