Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué, jeudi à Bruxelles, que l'Algérie prendra ses responsabilités dans le respect des décisions du Conseil de sécurité de l'ONU concernant une intervention militaire au Mali, tout en soulignant que la communauté internationale était favorable à une solution politique. "Si des décisions devraient être prises par le Conseil de sécurité, l'Algérie prendra ses responsabilités dans le respect de ces décisions mais je crois qu'il y a une prise de conscience de la communauté internationale qui est assez générale et qui donne la priorité à la solution politique", a déclaré M. Medelci à la presse à l'issue des travaux de la septième session du conseil d'association algéro-européen. Le Conseil de sécurité se prononcera décembre courant sur cette intervention en se basant sur le rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, qui a mis en garde contre les risques que ferait peser un recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d'une solution politique. M. Medelci a souligné que le processus de négociations mené avec Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) "prenait un peu plus de vigueur". "Les Maliens sont au bout du chemin du dialogue politique qui a commencé avec des parties, considérées jusqu'ici comme rebelles et qui sont devenues des parties à la négociation", a-t-il dit. Interrogé sur la mission militaire d'entrainement de l'armée malienne, M. Medelci a expliqué qu'il s'agissait d'une demande d'assistance exprimée par l'institution militaire malienne et à laquelle de nombreux pays, y compris l'Algérie ont répondu favorablement. "C'est une coopération militaire", a-t-il dit. Revenant, par ailleurs, sur le blocage du processus de paix au Moyen Orient, M. Medelci a indiqué que "la solution de deux Etats était en train de changer de contenu", puisque la Palestine perdait chaque jour du territoire en raison de la reprise de la construction des colonies par Israël.