Les participants à la conférence sur "La presse publique dans le paysage médiatique actuel et la place du journal Echaab" ont souligné, dimanche à Alger, la nécessité de renforcer le professionnalisme et de promouvoir la formation dans la presse du secteur public. La promotion de la presse publique "exige la mise en place d'un plan global de renforcement du rendement médiatique, la mise à disposition des moyens de travail nécessaires et une couverture objective et professionnelle des événements en accord avec les préoccupations des citoyens et des intérêts du pays", ont souligné les participants à la conférence organisée par le journal Echaab, sous le haut patronage du président de la République, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa création. Dans son intervention, la directrice générale du quotidien Echaab, Amina Debbache, a souligné la nécessité de conforter la place de son journal à travers "une bonne gestion, un financement stable et une bonne distribution", insistant notamment sur le renforcement de la formation continue au profit des journalistes de la presse écrite publique. L'enseignant à la faculté des sciences politiques et de l'information, Rachid Ferrih, a, de son côté, estimé que la plupart des titres de la presse publique "ont dévié de leur rôle de service public" au profit de l'aspect commercial dans le but "d'élargir leur lectorat au détriment de l'information". Le conférencier a, par ailleurs, noté "une fluctuation de la ligne éditoriale dans la presse privée au gré des exigences du marché et au mépris des principes sur lesquels repose la travail médiatique", a-t-il déploré. L'ancien ministre de la Communication, Mohamed Abbou, a, pour sa part, souligné que la presse des secteurs public et privé devait être "au service de l'intérêt général". Le fondateur d'Algérie Actualités, Youcef Ferhi, est, quant à lui, revenu sur le parcours des journaux Echaab et El-Moudjahid depuis leur création et leur rôle dans la construction et l'édification jusqu'à la fin des années 80 et l'apparition du pluralisme médiatique.