Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa a insisté, lundi à Mostaganem, sur la nécessité d'adapter la connaissance traditionnelle au savoir académique et scientifique pour améliorer le produit agricole sur le plan qualitatif et quantitatif. Présidant l'ouverture d'un colloque sur "la valorisation des produits agricoles algériens", M. Rachid Benaissa a souligné que l'agriculture vit une profonde mutation suite à l'élimination de plusieurs entraves et obstacles, ce qui permet aujourd'hui aux agriculteurs, éleveurs et industriels d'investir dans le secteur pour un meilleur produit et un meilleur rendement. Le ministre a mis également l'accent sur la nécessité d'accompagner ceux qui désirent investir et constituer une force pour accroître et améliorer le rendement et pouvoir réussir la "révolution verte" alliant la connaissance traditionnelle et le savoir académique. En outre, il a insisté sur la protection du sol contre les polluants et la préservation de sa qualité qui caractérise le produit algérien, citant dans ce sens l'exemple des dattes "Deglet nour" et de l'huile d'olive. M. Rachid Benaissa a ajouté que ce travail nécessite un effort et de grands moyens indiquant que son département ministériel œuvre dans ce sens à travers le partenariat avec l'Union européenne (UE) qui dispose d'une expérience en matière d'amélioration de la qualité et l'accroissement des capacités de production. Le ministre a également souligné que ce colloque organisé à l'initiative du ministère et le soutien de l'UE constitue une occasion d'échange d'expériences pour des perspectives d'avenir à même de valoriser les produits agricoles locaux et imprégner une valeur ajoutée à la production. Le directeur général de l'agriculture et du développement rural au Conseil européen, José Manuel Silva Rodriguez, a affirmé que le développement de stratégies agricoles et la promotion des domaines de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne dans le domaine agricole doivent se concentrer sur les investissements et encourager la formation pour relancer le secteur et instaurer le développement durable. Ce colloque de deux jours, auquel participent des experts et chercheurs algériens et de l'Union européenne, le représentant du chef de la mission de l'Union européenne en Algérie, des opérateurs économiques, des agriculteurs et des représentants des ministères du Commerce et des Affaires étrangères, des Douanes, a pour objectif d'échanger les expériences dans le domaine de l'agriculture biologique. Les travaux de cette rencontre doivent se poursuivre mardi par la présentation d'une série d'interventions abordant, entre autres, la valorisation économique et ses indicateurs au marché européen et les retombées économiques de l'agriculture bio.