L'Algérie et la Libye ont affirmé mardi dans le communiqué commun qui a sanctionné la visite du président du conseil des ministres libyen, Ali Zidane en Algérie, que le règlement du conflit au Mali passe par "un dialogue national sérieux et constructif avec toutes les parties qui rejettent le terrorisme". "Concernant la situation dans le nord du Mali, les deux parties ont exprimé leur profonde inquiétude face aux risques qui menacent la région, soulignant leur convergence des vues sur cette question et leur profonde conviction que le règlement de la crise réside dans un dialogue national sérieux et constructif avec toutes les parties qui rejettent le terrorisme, tout en tenant compte des revendications légitimes des composantes du peuple malien, dans le cadre de la préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale", a indiqué le communiqué. Les deux parties ont condamné "toutes les formes d'extrémisme, de terrorisme et du crime organisé, tout en réaffirmant leur souci de mobiliser tous les moyens nécessaires pour lutter contre ces phénomènes qui menacent la sécurité et la stabilité de la région", a-t-il souligné. Dans ce contexte, les deux pays "ont exprimé leur volonté d'intensifier la coopération, la coordination et la concertation en vue de faire face aux risques et dangers qui menacent la stabilité et la sécurité des peuples de la région du Sahel, dont la lourde responsabilité incombe à tout un chacun, et ce dans le cadre du respect mutuel, de la préservation de la souveraineté nationale et du rejet catégorique de toute tentative d'atteinte à l'intégrité territoriale des pays de la région". Afin de sécuriser leurs frontières communes, "l'Algérie s'est engagée à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour porter atteinte à la Libye ou menacer sa sécurité et sa stabilité et la Libye s'est engagée, de son côté, à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour menacer la sécurité et la stabilité de l'Algérie". Elles ont également salué "le dialogue, la concertation et la coordination politique entre les deux pays, appelant à la relance du mécanisme de concertation politique entre les ministères des affaires étrangères des deux pays, tout en œuvrant à la coordination de leur position lors des fora internationaux et régionaux notamment aux niveaux maghrébin, arabe, africain et euroméditerranéen". Elles ont exprimé "leur volonté de réactiver les structures et les institutions de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et de consolider les acquis de cet ensemble qui constitue un objectif stratégique à même de répondre aux aspirations de ses peuples à l'entraide, à la complémentarité et à l'intégration".