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L'Algérie appelle à la cessation immédiate des violences en Libye et à l'ouverture d'un dialogue national Medelci a exprimé la position de l'Algérie lors de la réunion extraordinaire du conseil ministériel de la Ligue arabe
L'Algérie a appelé samedi à l'arrêt immédiat de la violence en Libye et à l'ouverture d'un dialogue national sans préalables afin de permettre au peuple libyen de trouver des solutions qui répondent à ses aspirations et ambitions et qui garantissent l'unité et l'intégrité territoriale de son pays. Dans son intervention lors de la réunion extraordinaire du conseil ministériel de la Ligue arabe, M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a fait part de la profonde inquiétude de l'Algérie à l'égard de la situation en Libye marquée par "une escalade de la tension et une impossibilité d'ouvrir un dialogue". "La situation en Libye est plus que tragique pour les frères libyens car marquée par des tueries et une destruction outre le nombre important de personnes fuyant vers les frontières avec l'Algérie et tous les pays voisins", a indiqué M. Medelci. Il a ajouté que le grave dérapage que connaît la Libye, et marqué par une prolifération d'armes sans précédent, constitue "une menace directe pour la paix et la sécurité dans la région", rappelant que l'Algérie adhère aux efforts de la communauté internationale visant la cessation immédiate des violences à même de permettre un retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays. Il citera à ce propos, les conclusions de la réunion du 2 mars lors de laquelle les chefs de la diplomatie arabe ont exprimé leur refus catégorique de toute ingérence étrangère, insistant sur la nécessité d'une coordination permanente avec les organisations compétentes de l'Union africaine (UA), particulièrement après la position constructive prise par celle-ci lors de sa réunion de vendredi. Concernant "la zone d'exclusion aérienne en Libye", encore en débat et pour la première fois au niveau du conseil de la Ligue arabe, il dira que cette mesure "est du seul ressort du conseil de sécurité et ne saura en aucune manière être prise en dehors de ce cadre et conformément aux mécanismes et mesures de la Charte des Nations-unies". Le conseil de sécurité, a-t-il dit, avait affirmé dans sa résolution 1970 en date du 26 février 2011, qu'"il mesurait sa responsabilité principale en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales". M. Medelci a, d'autre part, estimé important de sortir avec une position en adéquation avec la situation prévalant en Libye. "Notre conseil, a-t-il poursuivi, se doit d'appeler les Libyens, autorité et opposition, à la cessation immédiate des violences et à l'ouverture d'un dialogue en vue d'un règlement des problèmes et d'un retour de la stabilité et de la sécurité". La réunion de ce jour "devra également décider de la création d'une commission d'enquête et de suivi de la situation en Libye qui présentera un rapport détaillé à la prochaine réunion des ministres arabes des Affaires étrangères", a-t-il enfin affirmé.