Les participants à une journée d'étude sur l'apiculture, organisée mercredi à Souk Ahras, ont insisté sur la nécessité d'élaborer une étude nationale pour identifier les variétés algériennes de miel et délimiter les zones de production de chaque variété. Des apiculteurs et des universitaires venus d'Annaba, de Guelma et d'El Tarf, ont, au cours de cette rencontre initiée par la faculté des sciences de la nature et de la vie de l'université de Souk Ahras et par la chambre de l'agriculture, plaidé notamment pour "l'établissement d'une cartographie nationale de l'apiculture". Pour Azzedine Chefrour, du département de pharmacie de l'université d'Annaba, une telle carte "permettra aux apiculteurs de programmer les déplacements de leurs ruches en fonction des saisons et des cycles floraux". Les intervenants ont également abordé les techniques nouvelles d'apiculture et l'importance de cette filière pour la diversification de la production agricole en Algérie. Le président de la chambre de l'agriculture, Mohamed Yazid Hambli, a estimé, de son côté, que l'adoption des "techniques nouvelles d'élevage et une bonne commercialisation", conjuguées à une étroite collaboration entre chercheurs universitaires spécialisés, éleveurs et services agricoles, "sont de nature à favoriser l'essor de la filière". Il a également indiqué, par ailleurs, que la chambre prépare, conjointement avec l'université, l'organisation, prochainement, d'un séminaire national sur l'importance de la protection des ressources génétiques locales dont, a-t-il indiqué, une variété d'orge que "l'on ne retrouve qu'à Souk Ahras et qui présente la particularité d'être de couleur marron et sans tégument". Une exposition réunissant des apiculteurs de Souk Ahras et de Skikda a présenté au public des moyens d'élevage apicole.