Lors d'un salon dans un pays du Golfe, le prix du kilo de miel algérien a atteint pas moins de 7 500 DA. Le développement de l'apiculture mono-florale est un des objectifs des apiculteurs de la wilaya de Tipasa, a indiqué le président de l'association des apiculteurs de cette wilaya en marge de la 4e édition de la Fête du miel tenue à la Maison de jeunes de Cherchell. Selon M.Slimi Yacine, l'activité apicole dans la wilaya de Tipasa connaît engouement et intérêt surtout de la part des jeunes universitaires dont l'objectif est le développement de l'apiculture mono-florale. Lors de cette 4e édition, ouverte lundi dernier et organisée en collaboration avec la chambre de l'agriculture de la wilaya de Tipasa, une vingtaine de participants proposent aux visiteurs plusieurs variétés de miel dont une partie est composée de miel «de toutes fleurs» ou encore «fleurs de montagne» dont celui, réputé, de la région d'Aghbal. Parmi la gamme de miel monofloral exposée lors de cette Fête du miel, figure le miel d'oranger, d'eucalyptus, de camphre, de carotte sauvage, de jujubier, d'artémise. L'introduction de nouvelles variétés de miel est une perspective très intéressante, non seulement pour la professionnalisation de l'activité qui regroupe 120 apiculteurs adhérents à la chambre de l'agriculture de wilaya et plus de 500 identifiés sur le marché, mais aussi sur le plan économique, a tenu à préciser le président de l'association des apiculteurs de Tipasa, à cette occasion. Il soulignera «l'intérêt porté par des jeunes apiculteurs» à l'exportation de leurs produits vers les pays du Moyen-Orient. «Un marché à conquérir», dira-t-il, «puisque lors d'un salon dans un pays du Golfe, le prix du kg de miel algérien a atteint pas moins de 300 rials (7 500 DA)». Par ailleurs, M.Slimi a évoqué les problèmes que rencontrent les apiculteurs comme le vol des ruches, soulignant que 20% de la production de miel (évaluée en 2009 à 700 quintaux) fait l'objet de vols à travers la wilaya, notamment pendant la période d'hiver où le miel se vend bien. «L'utilisation de pesticides par les agriculteurs dans les vergers où sont installés les ruches, les maladies de l'abeille, telles que la varoise qui peut décimer tout un élevage», sont autant de contraintes «vécues surtout par les nouveaux investisseurs», dira le même responsable. «Ces problèmes sont bien pris en charge», à travers des rencontres et cycles de formation organisés régulièrement par la Chambre de l'agriculture et qui «ont permis à ce jour, la formation de 250 apiculteurs», a-t-il ajouté.