Le vernissage d'une nouvelle collection de tableaux de l'artiste peintre Zohra Sellal Hachid, intitulée ‘‘Inspiration au fil du temps'‘, a eu lieu samedi à la galerie Dar El-Kenz à Chéraga (Alger) pour une exposition d'un mois (15 décembre - 15 janvier 2013). Un public adepte des arts plastiques était présent à l'événement pour lequel la plasticienne a concocté une vingtaine de tableaux majoritairement composés de nouvelles œuvres dont les thématiques multiples renvoient à la vie quotidienne et aux émotions ordinaires. Des œuvres qui reflètent, en outre, l'évolution constante de l'artiste peintre au gré des multiples influences que sont les sentiments, les états d'âme, les humeurs, l'actualité immédiate ou lointaine, l'impact de l'environnement... Autant dire ‘‘tous les éléments subjectifs, intrinsèques ou plus objectifs et qui déterminent le cheminement et la nature de la création artistique'‘. L'évolution chez Zohra Sella Hachid a été marquée depuis plus d'une année par la ‘‘découverte'‘ d'une nouvelle technique qu'elle semble particulièrement affectionner et qui consiste en l'élaboration, au moyen d'instruments tranchants, de formes sur du papier blanc préalablement noirci avec de la peinture. La technique, explique l'auteur des œuvres, ressemble à la peinture sur gravure, à la différence qu'avec la sienne, il n'est pas possible de refaire le dessin. Au final, ce sont de belles œuvres en noir et blanc très expressives et particulièrement profondes qui prennent forme sous l'impulsion créatrice de la plasticienne. ‘‘Les bêtes à cornes'‘, figure parmi les nombreux tableaux réalisés avec cette nouvelle technique et qui représente de multiples figurines de béliers, d'inspiration pariétale, sur laquelle sont grandement basées les oeuvres de Zohra Hachid, d'autant plus qu'elle consacre une bonne partie de ses toiles au grand Sud. ‘‘Mélancolie'‘, ‘‘Baiser'‘, ‘‘La couronne bleue'‘, ‘‘La voie muette des peuples disparus'‘, ‘‘L'homme-oiseau'‘, ‘‘L'éléphant'‘, ou encore ‘‘Le car des Garamantes'‘, font partie des nouvelles oeuvres de l'artiste qui aime, par ailleurs, à travailler le pastel à l'huile, le pastel sec et la technique mixte sur toile et sur papier. Les deux premières techniques sont difficiles à réaliser en Algérie en raison de l'indisponibilité des matières, des supports et des fixatifs. ‘‘Ce que j'apprécie en particulier chez Zohra, c'est sa peinture abstraite très contrastée et contemporaine. c'est une peinture abstraite mais d'où se détachent des figurines. De même que j'apprécie son attachement aux peintures rupestres du Tassili, qui représente parfois un geste d'écriture et sa façon de travailler le pastel à la façon de la peinture.'‘, dira d'elle le plasticien Farid Benyaa, présent au vernissage.