Un comité de haut niveau intergouvernemental algéro-français qui sera co-présidé par les deux Premiers ministres a été mis en place à la faveur de la signature mercredi de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération. Ce comité se réunira une fois par an, alors qu'un sous-comité de suivi sera chargé de la mise en oeuvre des décisions prises dans le cadre des rencontres bilatérales entre les ministres des deux pays, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, dans une conférence de presse conjointe avec son homologue français, M. Laurent Fabius. Au sujet de la Déclaration d'Alger signé par les deux chefs d'Etat, le ministre a affirmé que les deux parties "ont confirmé leur volonté de renforcer la coopération et l'amitié", précisant que le document signé "n'est pas une simple déclaration d'intention mais se veut un engagement de la part des deux Présidents". A ce propos, il a indiqué que les présidents Bouteflika et Hollande ont considéré que la coopération bilatérale "devrait revêtir un caractère encore plus ambitieux" dans plusieurs domaines. Sur les questions internationales et régionales, les deux parties ont abordé la situation dans la région du Sahel, notamment au Mali, un sujet qui "a retenu l'attention de chacun de nous", a-t-il dit. "La Syrie, qui reste un sujet de préoccupation extrêmement important pour nous tous, a été également évoqué", a ajouté M. Medelci. Le chef de la diplomatie algérienne a, en outre, relevé que les présidents des deux pays ont abordé les questions "importantes" qui tournent autour de la nécessité de lutter "plus efficacement" contre le terrorisme, le crime organisé et le narcotrafic. De son côté, M. Fabius a qualifié la première journée de la visite de M. Hollande en Algérie de "fructueuse", relevant une convergence de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Cette convergence est "extrêmement enrichissante et source d'optimisme" pour les deux pays, a-t-il souligné. M. Fabius a indiqué, à propos de la crise au Mali, que l'approche commune entre l'Algérie et la France "consiste à lutter contre le terrorisme et le narcotrafic et faire en sorte que le Mali retrouve son intégrité territoriale, à travers des négociations politiques, un appui au développement et au renforcement de la sécurité".