Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a envoyé, jeudi à Alger, un message fort aux hommes d'affaires français, en leur promettant de garantir la stabilité de la législation économique afin de sécuriser l'investissement étranger. "Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements", a déclaré le chef de l'exécutif à l'ouverture de la rencontre économique algéro-française, à laquelle participe le président François Hollande. "Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement", a ajouté le Premier ministre à l'adresse de la délégation économique française présente à cette rencontre. L'Algérie œuvrera également à mettre sa législation économique et commerciale en conformité avec les normes universelles en prévision de sa prochaine adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-il souligné. La législation économique changeante ces dernières années a souvent rebuté les investisseurs étrangers à venir s'installer en Algérie. Cette situation a participé au recul des IDE, selon de nombreux observateurs. Devant la communauté des hommes d'affaires français, M. Sellal a énuméré les acquis politiques, économiques et sociaux de l'Algérie, réalisés depuis l'élection en 1999 du président Abdelaziz Bouteflika. Le rétablissement de la paix grâce à la politique de concorde civile et de réconciliation nationale permet aujourd'hui au pays "d'envisager l'avenir avec optimisme et sérénité", soutient-il. Au plan économique, "l'Algérie est désormais un pays désendetté et qui grâce à des réserves de change correctes, est devenu créancier du système financier international", a-t-il dit, en allusion à la participation algérienne à hauteur de 5 milliards de dollars à l'emprunt du FMI. "Les expériences douloureuses" que l'Algérie a vécues durant deux décennies "nous conduisent à rester lucides et à éviter de céder au piège de l'autosatisfaction", relève cependant le chef de l'exécutif.